L’ancien ministre de la Décentralisation et de la gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, a été installé hier dans ses fonctions de ministre de la Santé et de l’action sociale. Il mesure déjà «l’énormité» du défi.
L’émotion est palpable, mais les plaisanteries et les scènes d’amabilité donnent à la passation de service entre Awa Marie Coll Seck et Abdoulaye Diouf Sarr une note très joviale. Après avoir magnifié le travail effectué par son prédécesseur pendant 5 ans, Abdoulaye Diouf Sarr garde le cap. «Les réalisations qui portent votre marque sont une contribution essentielle aux objectifs que nous devons atteindre du Pse. Je mesure l’énormité du défi, en même temps je sais que c’est un sacerdoce. C’est sans appréhension que je me consacrerai à la mission», promet l’ex-ministre de la Gouvernance locale qui insiste sur l’importance de sa mission «qui est d’améliorer l’état de santé des Sénégalais et bâtir une véritable cohésion avec les couches les plus faibles». «Je travaillerai avec toutes les compétences et je sais que ce ministère en compte énormément. Je m’appuierai sur les hommes et les femmes dévoués, loyaux et au service de la noble mission que je viens d’indiquer», lance M. Sarr. Lequel promet d’être ouvert surtout dans un département où les conflits sociaux ne manquent pas. «En outre, je ferai du dialogue et de la concertation avec tous les acteurs de la santé et de l’action sociale le socle de mon action. J’envisage ainsi de construire des partenariats forts avec toutes les parties prenantes pour qu’ensemble nous travaillions vite et bien et obtenions les résultats qui sont attendus de nous», indique le successeur de Awa Marie Coll Seck. Laquelle a insisté sur les qualités de son successeur : «J‘ai toujours admiré votre amabilité, votre correction, votre goût du travail bien fait. Vous avez une qualité rare et c’est la discipline. Aujourd’hui, vous êtes à la tête de ce département et les agents avec qui j’ai déjà parlé sont prêts à vous accompagner avec loyauté et compétence.» Elle insiste évidemment sur les qualités des ressources humaines sénégalaises : «Aujourd’hui en Afrique et dans le monde, beaucoup de personnes sont en train de faire des éloges à notre école. Et cette école sénégalaise a su former des médecins, des infirmiers…», mais elle laisse derrière elle des projets inachevés. «On a ce qu’il faut, il faut en recruter encore. Il faut les mettre là où il faut, notamment dans les zones les plus déshéritées. Il faut que le plateau technique permette à toute la population, même dans les coins les plus éloignés, de pouvoir avoir accès à des soins de santé. Ça, vous le ferez», dit-elle.
Aujourd’hui, elle nourrit un rêve : «Je prie le bon Dieu pour que vous puissiez être là au moment où on dira que le système de santé du Sénégal est un système performant et formidable. Et toutes les personnes dans la sous-région voudront venir se traiter chez nous.»
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et stagiaire