Le porte-parole du Ps ne veut pas d’un «wax waxeet». Pour lui, «la parole d’un chef d’Etat a une valeur». Et c’est en cela que Wilane ne comprend pas le débat sur un éventuel 3ème mandat de Macky Sall, agité et ressuscité par Boun Dionne et Mbaye Ndiaye, deux responsables du parti présidentiel.

Les sorties de Dionne et Mbaye Ndiaye sur un éventuel 3ème mandat de Macky Sall sont d’autant plus impopulaires que certains alliés de l’Apr ne cachent pas leur gêne. Invité du «Jdd» sur IRadio hier, le porte-parole du Parti socialiste ne s’explique pas la résurgence de ce débat «inopportun». «J’entends les gens en parler. Par moments, cela me fait rire. Par moments, cela me rend inquiet. D’abord, la Constitution est claire. Ensuite, nous-mêmes, militants et responsables du Ps, comme les partenaires et alliés que nous avons dans la grande coalition Benno bokk yaakaar, avons battu campagne pour l’adoption de la nouvelle Constitution par Référendum. Une Constitution qui est assez claire sur la limitation des mandats présidentiels et les principes qui doivent nous gouverner», a rappelé Ab­dou­laye Wilane. Qui ajoute : «Je dois aussi signaler que le président de la République, clef de voûte des institutions, s’est largement et plusieurs fois prononcé là-dessus. Et pour moi, la parole d’un chef d’Etat a une valeur», a-t-il déclaré.
Wilane a par ailleurs lancé un appel à tous les Socialistes pour la réalisation du dernier souhait de Ousmane Tanor Dieng, c’est-à-dire les retrouvailles avec tous ceux qui étaient partis. Et le député-maire de Kaffrine ne cache pas sa gêne pour la situation que Khalifa Sall a vécue. «Quand on a eu des antécédents, des contentieux, il faudrait bien, quand on se retrouve, qu’il soit sur la base de considérations et de valeurs qui puissent nous permettre de ne pas se souvenir du passé. J’ai toujours du mal à parler de lui (Khalifa Sall) au regard de ce qui s’est passé. Nous avons été peinés, à la limite même déchirés. Même Ousmane Tanor Dieng disait qu’il vivait cela comme une déchirure, qu’il en était meurtri», a-t-il conclu.