Rewmi perd Abdourahmane Diouf qui a démissionné hier. Mais l’ancien porte-parole du parti de Idrissa Seck entretient le flou sur son avenir. Même s’il précise que «d’autres devoirs moins politiques» l’appellent.

La saignée se poursuit au parti Rewmi. Abdourahmane Diouf, porte-parole de la formation dirigée par Idrissa Seck, a démissionné hier à travers une lettre. Jusqu’ici coordonnateur de la Cellule des cadres, co-responsable de la Commission de collecte de fonds et responsable du département de Rufisque, le désormais ex Rewmiste a été laconique : «D’autres devoirs de l’heure, moins politiques, m’appellent. Ils exigent ma considération et ma disponibilité entières.» Cette décision, Abdou­rahmane Diouf l’a annoncée au patron de Rewmi, dimanche, lors d’une audience «empreinte d’humanisme, de générosité, de convivialité, d’amitié et… d’émotion». Rencontre au cours de laquelle, souligne-t-il, Idrissa Seck lui a formulé des prières. D’ailleurs, l’ancien directeur de la Sones a rendu hommage à son ex-mentor politique. «(Idrissa Seck) m’a accompagné dans mes nombreuses responsabilités au niveau du parti. Il m’a donné l’opportunité de travailler pour l’Etat du Sénégal ; immense honneur pour moi qui avais un parcours jusque-là international. Il m’a conseillé et guidé. (…) Merci à vous Idrissa. Et Que Dieu vous préserve et vous donne le meilleur», a-t-il dit.
Cependant, où ira Abdou­rahmane Diouf ? A l’Apr ou va-t-il fonder sa propre structure comme Thierno Bocoum ? Dans sa lettre, il n’a pas répondu à ces interrogations. Il précise : «Vous le savez déjà et je vous le réitère. A chaque fois qu’il me sera donné l’opportunité d’agir dans un cadre public, je garderai mon patriotisme chevillé au corps, et je mettrai les intérêts du Sénégal au-dessus de tout.» En attendant, il part sans «rancune, ni rancœur ni amertume» dans une séparation qui «ferme une porte et ouvrira peut-être des fenêtres».
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