Absence au procès du 16 mai passé : Sonko a reçu sa notification le 11 mai à Ziguinchor

Ousmane Sonko a reçu sa citation à comparaître le 11 mai à 11heures. La Division des investigations criminelles (Dic) a été au quartier Néma pour lui délivrer ledit document. Par Malick GAYE –
«On ne fait pas de la politique en faisant le choix de mentir aux Sénégalais. Cette façon de faire doit s’arrêter.» Ousmane Sonko, dans une opération de communication, a accordé une interview à Walf tv vendredi passé. Dans cet entretien, le «Patriote» en chef est revenu sur son absence au procès l’opposant à l’ex-masseuse Adji Sarr. Celui qui avait décrété une désobéissance civile pour justifier son refus de collaborer avec «une Justice injuste, qui s’affaire depuis 4 ans» pour l’écarter de la Présidentielle de 2024, a trouvé un nouveau motif pour expliquer son absence du mardi dernier. «Je n’ai pas reçu de citation», a affirmé Ousmane Sonko sur Walf Tv.
Le Quotidien est en mesure d’affirmer que le maire de Ziguinchor a bel et bien reçu la citation. En effet, le 11 mai, sur instruction du Parquet de Dakar, la Division des investigations criminelles (Dic) s’est rendue à Ziguinchor. Les officiers de police étaient au quartier Néma où réside Ousmane Sonko. Devant la maison, ils lui ont remis la citation en mains propres vers 11 heures. Les policiers ont procédé de cette manière, car Ousmane Sonko s’était arrangé pour ne pas recevoir une autre citation le 2 mai. En effet, le document devant l’informer de sa convocation devant le greffe pour les besoins du procès l’opposant à Adji Sarr a été amené à la Cité Keur Gorgui où réside Ousmane Sonko. Le «Patriote» en chef étant absent des lieux, les personnes trouvées sur place ont refusé de prendre la convocation.
Conditions de Sonko pour comparaître demain : Le Niet de l’Etat
L’huissier s’est par la suite dirigé au siège de son parti. Là aussi, un refus lui a été signifié. C’est ainsi que l’huissier de Justice n’a eu d’autre choix que d’appliquer les articles 822 et 823 du Code de procédure pénale. En effet, l’article 822 dudit Code dit ceci : «Tous exploits sont signifiés à personne ou à domicile ; dans ce dernier cas, la copie peut être remise à la personne, parent, allié ou serviteur, trouvée par l’huissier à charge par lui d’indiquer la qualité déclarée ; s’il ne trouve aucune de ces personnes, il remet la copie à un voisin dont il indique le nom et l’adresse. Que la signification soit faite à domicile ou à voisin, l’huissier indique le numéro, la date et l’autorité signataire de la carte d’identité de la personne qui reçoit l’acte. Si la personne interpellée refuse de recevoir l’acte ou ne peut présenter sa carte d’identité, l’huissier remet sans délai la copie au maire ou à un adjoint ou encore, à défaut de ceux-ci, au chef d’arrondissement.» A cet effet, l’huissier avait appliqué les dispositifs de l’article 823 du Code de procédure pénale. Qui stipule : «Dans le cas où la copie a été remise en mairie ou au chef d’arrondissement au plus tard le jour ouvrable suivant celui de la remise, l’huissier est tenu d’aviser par lettre recommandée avec accusé de réception la partie intéressée du dépôt ainsi fait et mention signée de lui en est faite sur l’original à peine de nullité.»
La politique autrement, tant chantée par le «Patriote» en chef, a visiblement une autre définition. Les documents établissant que Sonko a bien reçu notification sont disponibles. Ce qui démontre que le discours tenu lors de l’entretien avec Pierre-Edouard Faye n’avait pour but que de flatter l’orgueil des «Sonkolais», qui croient encore à une persécution systématique de leur leader.
mgaye@lequotidien.sn