Ce 25 octobre, Germaine Acogny, la danseuse et chorégraphe sénégalaise, a reçu, sous la coupole du palais de l’Institut de France, le Grand Prix de l’Académie des beaux-arts en chorégraphie. Cette distinction, créée en 2023, est une initiative de Laurent Petitgirard, le Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, et vient compléter la cinquantaine de prix que l’Académie attribue déjà chaque année. Membre de la section de chorégraphie de l’Académie des beaux-arts, Thierry Malandain a remis à Germaine Acogny sa distinction en saluant le parcours de la danseuse. «Prêtresse d’un art que vous avez inscrit dans l’histoire, votre œuvre est une philosophie, et dans cet univers où la nature commande tout, vous avez réussi en Afrique, ce que les politiques ont toujours échoué à faire : danser comme un arbre et porter à bout de bras l’espoir à son sommet. C’est pourquoi, au nom de mes consœurs et confrères de la section de chorégraphie, au nom de tous les membres de l’Académie des beaux-arts, j’ai le plaisir de vous remettre ce Grand Prix de l’Académie des beaux-arts en chorégraphie», rapporte l’institution. Doté d’une enveloppe de 30 mille euros, le prix a cela de particulier qu’il invite les lauréats à repartir cette somme entre plusieurs artistes dont ils apprécient l’œuvre ou l’action. Parmi les jeunes choisis par Germaine Acogny, la chorégraphe et directrice de la Compagnie Walo du Bénin, Rachelle Agbossou, et Amadou Lamine Sow, plus connu sous le nom de Pi. «J’ai souhaité créer une distinction prestigieuse commune à toutes les sections de l’Académie des beaux-arts, dont l’ensemble des clauses seraient définies par nos seuls membres et dont la dotation serait financée sur nos fonds propres. Le fonctionnement original de ces prix permet de rendre hommage aux grands créateurs de notre temps, tout en aidant d’autres artistes d’aujourd’hui à se faire connaitre et à poursuivre leur action», explique Laurent Petitgirard. Outre Germaine Acogny, les deux autres lauréats sont Robert Carsen, lauréat du Grand Prix de la section des membres libres, et Agnès Jaoui, lauréate en cinéma et audiovisuel.
Par Mame Woury THIOUBOU – mamewoury@lequotidien.sn