Aider les Petites et moyennes entreprises (Pme) à avoir un meilleur accès aux commandes publiques, c’est l’objectif que s’est fixé l’Ong 3D. En organisant une table ronde dans ce cadre, le directeur exécutif de cette Ong estime qu’il s’agit aussi d’apporter une réponse aux problèmes de l’emploi et du chômage.Par Dieynaba KANE – 

L’accès des Petites et moyennes entreprises (Pme) et des Petites et moyennes industries (Pmi) à la commande publique était au cœur des échanges lors d’une table ronde organisée hier par l’Ong 3D. Selon le directeur exécutif de cette organisation non gouvernementale, en organisant cette rencontre, ils ont voulu participer au «renforcement de capacités de ces Pme et Pmi pour qu’elles soient beaucoup plus compétitives et que l’accès à la commande publique soit une réalité» pour elles. D’après Moudiaye Cissé, en faisant ce travail, ils veulent également apporter «une réponse au chômage, parce que l’inclusion des Pme et des Pmi dans le processus des marchés publics et l’accès au marché public peut être une réponse efficace au chômage et au problème de l’emploi».
Prenant part à cette rencontre, le Directeur général de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) a assuré que «si la pandémie a fortement impacté les Pme, leur accès à la commande publique n’a jamais cessé d’être une préoccupation pour la puissance publique en général, mais pour le régulateur en particulier». Saer Niang explique qu’il y a «un cadre juridique assis sur des mécanismes incitatifs destinés à l’accès» des Pme à la commande publique. Et M. Niang d’ajouter: «Ils trouvent leur expression à travers des instruments comme la sous-traitance imposée dans les procédures comme l’offre spontanée, la réservation de projet dépassant même certains seuils… » Encourageant ces entreprises à y souscrire, le Directeur général de l’Armp estime que «si les Petites et moyennes entreprises veulent prospérer, elles ne peuvent se passer de la commande publique». Car renseigne-t-il, «les Etats sont les plus grands acheteurs». Et de souligner aussi que «les ressources que l’Etat met dans la commande publique, si ces ressources sont bien réparties au niveau des entreprises qui évoluent dans le pays, elles pourront toutes survivre». A l’en croire, les marchés publics constituent un budget annuel de 2000 à 2500 milliards et celui-ci connaîtra sûrement une hausse avec l’augmentation du budget cette année. Lors de son intervention, le Directeur général de l’Armp a assuré la disponibilité de son organe «à porter l’assistance technique nécessaire pour permettre aux Pme de pouvoir tirer leur épingle du jeu dans les marchés publics».
Le directeur exécutif de l’Unacois Yessal, qui a salué cette initiative, n’a pas manqué de déplorer la situation difficile que les Pme traversent. D’après Alla Dieng, même le programme de relance de l’économie lancé par l’Etat n’a pas permis aux Pme de sortir la tête de l’eau. Les 200 milliards, qui étaient une ligne de crédit prévue pour relancer les activités, ont été bouffés par les grandes entreprises au détriment des Pme/Pmi, et des femmes qui évoluent dans la transformation des produits locaux… L’écono­mie informelle a été zappée dans ce programme de relance de l’économie, a-t-il regretté.
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