La lutte contre l’apatridie commence à porter ses fruits en Afrique de l’Ouest. En l’espace de deux ans, plus de 45 mille personnes ont obtenu des documents confirmant leur identité ou leur nationalité, selon un communiqué conjoint du Haut commissariat des réfugiés (Hcr) et du ministère de la Justice. «Les personnes concernées se sont vues ainsi attribuer une existence légale et de ce fait le plein exercice de leurs droits», lit-on dans le document. A l’occasion du 2ème anniversaire de la Déclaration d’Abidjan (éradiquer l’apatridie avant 2024), le Hcr et le ministère de la Justice du Sénégal se félicitent des avancées dans la lutte contre le fléau.
L’apatridie affecte au moins un million de personnes en Afrique de l’Ouest, selon les estimations du Hcr. Les personnes concernées ne jouissent d’aucune nationalité et pour cette raison, elles ne peuvent exercer leurs droits les plus fondamentaux, dont le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à une vie digne. L’apatridie est une cause d’exclusion et de souffrance. Ses sources se trouvent avant tout dans les défaillances législatives. Par exemple des lois sur la nationalité qui excluent des personnes du bénéfice de la nationalité en instaurant des discriminations liées au genre ou à la race.
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