Sur l’ensemble du territoire national, l’Etat civil est dans un piteux état, poussant le chef de l’Etat à demander «de tout faire pour sécuriser et fiabiliser» ce service très stratégique. «C’est un domaine extrêmement important pour un Etat qui se veut respectable comme l’est l’Etat du Sénégal et son Adminis­tration. C’est la raison pour laquelle le président de la République, Macky Sall, nous a ordonné de tout faire, nous tous ministres du gouvernement et particulièrement nous (Affaires étrangères) pour ce qui nous concerne, pour sécuriser notre état civil pour le fiabiliser», avance Me Aïssata Tall Sall, qui s’exprimait en marge de sa visite des nouveaux locaux du Bureau de l’état civil de la Direction des affaires juridiques et consulaires (Dajc), qui dépend du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Elle ajoute : «L’Etat civil est une administration extrêmement importante dans un Etat qui se veut respectable et fiable parce que c’est à partir de lui que les déclarations de naissance, de mariage, de décès qu’un Etat constitue tout ce qu’on peut appeler ses statistiques. Et c’est à partir de ces statistiques que ses politiques de développement sont tracées, que ses partenaires au développement peuvent aussi porter des analyses.» Mais il reste du chemin à faire pour ramener le service dans les vrais standards. «Mais on ne peut pas fiabiliser un Etat civil si on n’a pas la structure matérielle qui doit le porter. Et je dois féliciter tous ceux qui ont travaillé à la mise en place de cette structure moderne qui va recevoir toutes les déclarations d’Etat civil des Sénégalais de l’extérieur sur ceux qui leur arrive à l’étranger. Nous avons visité tous les locaux. Tout a été fait pour que nos compatriotes ne perdent pas de temps, qu’ils soient reçus dans les meilleures conditions. Cela est extrêmement important», poursuit la cheffe de la diplomatie sénégalaise.
Le Dajc est un bureau névralgique, notamment pour les Sénégalais vivant à l’étranger. «Tous ces actes des Sénégalais de l’extérieur doivent être transcrits ici dans ce bureau qui est aussi un bureau de traduction parce qu’il arrive de recevoir des documents dans des langues étrangères. Et comme notre langue officielle est le français, il faut que ces documents soient traduits ici et surtout certifiés par le ministère comme étant de traduction conforme pour qu’on puisse les prendre en considération», a ajouté la ministre.