Le gouvernement s’attaque aux difficultés d’accès aux financements pour les porteurs de projets. Le ministère de la Microfinance annonce 3 projets.
Avec une contribution à hauteur de 10% à l’économie nationale, le secteur de la microfinance souffre d’un manque d’organisation. Tel est le constat du ministre de la Microfinance et de l’économie solidaire, Aminata Angélique Manga, qui a annoncé hier 3 projets pour relancer ce secteur. Il s’agit de la Plateforme d’appui au secteur privé et à la valorisation de la diaspora. Fruit de la coopération bilatérale entre l’Italie et le Sénégal, ce projet, après une première phase concluante aux yeux du gouvernement, recevra lors de sa seconde phase une contribution de l’Union européenne pour un budget global de 37 millions d’euros, soit 25 milliards de francs Cfa. Ensuite, le secteur de la finance islamique sera exploré avec la mise en place du Programme de promotion de la microfinance islamique au Sénégal (Promise). Ce, pour améliorer les revenus des bénéficiaires à travers le renforcement de l’accès durable de la majorité de la population à des services financiers décentralisés.
Ce programme d’un coût de 47 milliards de francs Cfa est, d’après le ministre de la Microfinance, financé par l’Etat du Sénégal et la Banque islamique de développement (Bid). «Cela permettra aux Sénégalais des zones les plus reculées de pouvoir bénéficier de financements pour soutenir des projets de développement. Il est nécessaire d’allier activité économique et équité sociale», a déclaré l’ancienne journaliste à la Rts, lors d’un atelier de coordination des activités de la microfinance.
Enfin, avec un budget de 3 milliards de francs Cfa, le Programme d’éducation financière verra le jour pour contribuer à la viabilité des systèmes financiers décentralisés par le renforcement de capacités de leurs membres et usagers potentiels. «Les partenaires sont nombreux à frapper à la porte du secteur de la microfinance, mais s’ils n’y a pas de concertation, de dialogue et d’organisation, il nous sera très difficile de capter ces financements afin de matérialiser les décisions arrêtées dans la Lettre de politique sectorielle», explique le ministre.
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