Accès universel à l’électricité en 2025 : Un besoin financier d’environ 700 milliards

Par Alioune Badara CISS (Correspondant) –
Le coût de l’équipement requis pour atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025 est estimé à environ 700 milliards de francs Cfa pour la période 2017-2025. Et au cours de la table ronde des bailleurs qui a été organisée en avril 2021, le gouvernement a noté des intentions d’engagement de 1640 milliards de francs Cfa, soit plus du double du montant recherché, a indiqué hier, Issa Dione, Secrétaire général du ministère du Pétrole et des énergies, à l’ouverture du 20e congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (Asea).
En Afrique, plus de 600 millions d’africains sont dépourvus d’électricité. Pour relever ce défi, le comité scientifique de l’Asea a ouvert depuis hier, à Saly, son 20e congrès pour se pencher sur cette question. Pour Pape Mademba Bitèye, Directeur général de la Senelec, les sociétés d’électricité africaines doivent prendre la pleine mesure de leur mission pour résoudre le problème d’accès à l’électricité. Pour étayer ses propos, il cite en exemple la politique de la Senelec relative à l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025. «Toute notre stratégie pour les 5 prochaines années s’articule autour de cet objectif qui est plus qu’impérieux. Il s’agit concrètement pour nous à cet horizon de faire de la Senelec, une entreprise de services publics performante et innovante et orientée vers des énergies plus propres», a déclaré M. Bitèye. Qui n’a pas manqué d’inviter ses collègues à mettre le gaz dans la transition énergétique. «Nous devons nous appuyer là-dessus en attendant une meilleure maîtrise de l’intermittence de ces énergies renouvelables, afin de pouvoir négocier une transition énergétique techniquement efficace et économiquement rentable pour nos consommateurs. Autrement dit, la Senelec est non seulement dans l’esprit du temps avec l’ambition mondialement partagée de s’affranchir de la tyrannie des énergies fossiles, mais également l’impératif de surmonter la fracture énergétique qui impacte de manière disproportionnée les populations rurales», a-t-il plaidé.
Le Sg du ministère du Pétrole et des énergies ne dit le contraire. «On était au charbon, au fuel, nous n’en faisons plus maintenant. On convertit nos moteurs diesel pour qu’ils puissent produire au gaz. Il faut noter aussi qu’on a fait de gros efforts sur le solaire avec un parc comprenant 30% de capacités d’énergie propre», souligne Issa Dione.
Il invite les sociétés africaines d’électricité à mieux exploiter le potentiel énergétique gigantesque et non exploité de l’Afrique au profit des populations et pour l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique et la sauvegarde de son environnement pour la génération future.
abciss@lequotidien.sn