Que faire pour que la route arrête de tuer ? Que faire face à ces chauffards indisciplinés qui abrègent la fin des gens comme si de rien n’était ? Le carambolage qui a eu lieu hier, vers le stade Léopold Sédar Senghor, est le dernier acte d’une chronique qui dure depuis plusieurs années. Et le bilan est lourd : 3 morts et 7 blessés graves évacués à l’ex-Hôpital général de Grand Yoff. Commandant des opérations de secours, Mokha­madou Charles Sonko détaille la tragédie : «On nous a alertés aujourd’hui (hier) à 6h 43mn. Arrivé sur les lieux vers 6h 50mn, on a trouvé une collision entre 4 véhicules, 2 camions frigorifiques, un minicar et un véhicule particulier. Sur les lieux, on a trouvé 11 victimes dont trois corps sans vie et 8 blessés dont 7 graves. Pour ce qui est de l’origine du drame, la gendarmerie va déterminer les causes.» Ndèye Mama Mané fait partie des victimes de ce tragique accident. Transitaire de profession, elle était sur le chemin du travail avant d’être percutée par l’un des camions frigorifiques impliqués dans le choc provoqué par une course-poursuite.
Cet accident rappelle l’urgence de réguler le secteur. Entre janvier et août 2019, 18 mille 390 blessés et 430 morts ont été recensés. Par exemple, Dakar a enregistré 536 accidents de la route, dont 692 secourus et 15 décès, sur un total de 707 victimes. Soit une moyenne de 20 accidents par jour durant le mois d’août dernier. Dakar, Thiès et Diourbel sont plus touchées par les accidents de la circulation avec un taux de 65%. Hécatombe !