A travers un communiqué, le collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal (Catrs) exprime son ressenti à l’invite et au constat du ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

Momar Sourang, le coordonnateur général du collectif analyse le discours de Mansour Faye sur la fréquence des accidents de la route. « Il n’y a pas de nouveauté dans ses propos. Ce sont toujours les acteurs des transports qui sont mis au banc des accusés. Nous l’avons entendu dire que des mesures seront prises sans état d’âme et que l’Etat ne reculera pas là-dessus » a-t-il constaté.

Le collectif dissuade leur tutelle « d’avoir cette position de guerrier ». Pour le Catrs, le problème est ailleurs.

Le coordonnateur général du collectif prône la recherche de solutions. Momar Sourang dénonce la mise en accusation perpétuelle des chauffeurs et transporteurs. Pour lui, les infrastructures routières ne sont pas de dernières générations. Il demande, de la sorte, à l’Etat de situer sa part de responsabilité dans ces accidents.

Momar Sourang adopte malgré tout le principe de la concertation. Ces échanges sont, pour le Catrs, un cadre pour mettre en place « un instrument important » appelé « laboratoire accidentogène ». Le rôle de ce laboratoire est pour une étude des scènes d’accidents.

« Une équipe d’experts (qui) va se charger d’identifier la cause réelle de ce choc et de dresser un rapport d’accident. Ce, en plus du constat fait par la police, pour voir si c’est le véhicule, l’infrastructure ou bien le chauffeur qui est à l’origine de cet accident » a-t-il expliqué.

Selon Momar Sourang, le décompte, les causes et les types d’accidents peuvent aider à l’élaboration d’une stratégie pour leur éradication.