Pour une meilleure opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Sénégal a fini d’élaborer sa Stratégie nationale de mise en œuvre (Sn-Zlecaf). Le document a été soumis hier à l’appréciation de l’ensemble des acteurs pour validation.
Tirer toutes les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), qui constitue un vaste marché de plus de 1,2 milliard d’habitants, représentant un Pib cumulé de plus de 2500 milliards de dollars américains, telle est l’ambition du Sénégal. Pour cela, les équipes du ministère du Commerce, en collaboration avec les différents acteurs et avec l’appui des partenaires techniques et financiers (Ptf), ont fini d’élaborer une Stratégie nationale de mise en œuvre de la Zlecaf (Sn-Zlecaf). Ladite Stratégie, qui a été soumise hier à l’appréciation des acteurs, pour validation, devrait constituer le document consensuel de référence pour le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord sur la Zlecaf. Elle s’articule ainsi autour de différents aspects. Le directeur du Commerce extérieur, Boubacar Mbodj, liste, entre autres, une analyse situationnelle des cadres de politiques et des dispositions réglementaires ainsi que des systèmes de production nationaux ; une détermination de l’offre exportable aussi bien sur les services que les marchandises ; l’identification des barrières au commerce, des mesures visant à les éliminer ; un ensemble de mesures d’investissements nécessaires à la promotion des produits et services à potentiel d’exportation, un plan d’action stratégique par secteur en vue d’une meilleure compétitivité des entreprises sénégalaises.
Ainsi soutient le ministre du Commerce et des Pme, «cette stratégie vient à point nommé, avec le démarrage de la phase II du Pse qui vise à multiplier par trois les exportations par tête en 2023, à travers une meilleure pénétration des marchés et une diversification de l’offre exportable». Assome Aminata Diatta de magnifier «toute l’importance que revêt cette stratégie axée vers une plus grande exploitation des opportunités d’échange sur le continent africain que demeure plus que jamais notre marché prioritaire, car absorbant plus de 40% de nos exportations».
Dans la même foulée, le président de la Commission économique africaine considère que cette stratégie décline la volonté du gouvernement du Sénégal de traduire en acte d’intervention claire de ses efforts visant à capter les opportunités offertes par le marché commun africain aux entreprises nationales, pour qui le continent représente le premier marché avec plus de 40% de ses exportations. Avec la Zlecaf, prédit Souleymane Abdallah, les entreprises sénégalaises seront plus compétitives et pourront satisfaire la consommation intérieure mais aussi répondre aux besoins de cette classe moyenne africaine, qui ne cesse de se développer.
La Commission de l’Uemoa se réjouit de cette étape franchie par le Sénégal et promet d’accompagner les Etats dans la mise en œuvre des actions qu’ils mèneront à la mise en œuvre effective de l’accord relatif à la Zlecaf projetée en juillet 2020.