Accroissement des échanges internationaux : Dakar accueille son premier atelier d’aviophobie
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Dakar va abriter, pour la première fois, un stage de 2 jours sur la phobie de l’avion. Qui est un frein au développement du tourisme. Ainsi du 14 au 15 janvier, des spécialistes vont essayer de cerner le problème.Par Malick GAYE –
Du 14 au 15 janvier 2023, Dakar va abriter deux stages sur l’aviophobie. L’objectif de cette rencontre est de contribuer, de manière significative, au développement des échanges économiques entre les pays. Ainsi, souligne un communiqué, «le trafic aérien est l’un des piliers où reposent les échanges internationaux. Son accroissement va avoir un impact positif dans le développement des échanges internationaux. En France, le trafic pourrait augmenter de 20% s’il n’y avait pas l’aviophobie». Cette dernière, définie comme une peur irraisonnée de prendre l’avion, est une maladie qui est néfaste pour le tourisme. Il existe plusieurs degrés d’aviophobie, de l’anxiété modérée à la panique totale. Certaines personnes souffrant d’aviophobie ressentiront une forte appréhension, qui commencera plusieurs jours avant le voyage, puis qui sera à son apogée lors du décollage. On retrouve alors souvent les symptômes suivants : une hyperventilation, les muscles qui se tendent, la nausée, le cœur qui bat plus vite ou la sensation de se détacher de son corps. Lorsque l’angoisse est très élevée, les symptômes peuvent aller jusqu’à des palpitations cardiaques, des tremblements des membres, des difficultés à respirer ou encore de véritables sentiments de terreur qui peuvent pousser à la fuite. Ces phobiques au dernier degré ne peuvent souvent pas mettre un pied dans un avion.
Ils doivent alors privilégier d’autres moyens de transport, au risque d’exclure définitivement certaines destinations de leurs projets de voyage. Naturellement, cette peur de prendre l’avion limite le déplacement. Ce qui va impacter les échanges économiques. Pour éviter ces situations, «ils débutent par un questionnaire pour cerner le profil des stagiaires, car il y a plusieurs peurs de l’avion : la claustrophobie, la peur du décollage, des turbulences, du vide (…)
La première partie du stage se déroule avec un pilote de ligne qui explique le fonctionnement technique d’un avion, l’origine des bruits, les contrôles de sécurité, la formation des pilotes, la maintenance (… )Tout le cheminement, de la prise du billet jusqu’à l’atterrissage», a expliqué Nicolas Coccolo, un pilote professionnel, ancien de l’Armée de l’air française, dans le document. Qui précise que le stage va se faire en 3 étapes. Il y aura des échanges avec un psychologue, une simulation de vol en 3D et des be to be avec des pilotes. Les inscriptions sont ouvertes sur le site internet de la société Peur de l’avion.
mgaye@lequotidien.sn