Accueil dans les hôpitaux et lutte contre le cancer : Macky propose sa thérapie

En Conseil des ministres hier, Macky Sall est revenu sur les urgences qui assaillent les citoyens sénégalais. Lesquels périssent sur les routes à cause de la vétusté du parc automobile et aussi de la mauvaise qualité des services des urgences. La dernière info qui montre la vulnérabilité de notre système sanitaire est la panne de la radiothérapie de Le Dantec.
La route est un mouroir. L’accident, survenu jeudi 26 janvier 2017, sur la route de Malhem Hoddar, dont le bilan macabre dénombre 17 morts et plusieurs blessés graves, rappelle cette situation. En Conseil des ministres hier, le Président Sall est revenu sur la succession de ces drames sur les routes en indexant surtout «l’état de vétusté très avancé de nombre de véhicules et le non-respect, par les conducteurs, des règles prudentielles élémentaires du Code de la route.» Par conséquent, il a insisté sur «l’impératif d’intensifier les actions préventives de lutte contre l’insécurité routière, et l’urgence de la mise en place d’un dispositif opérationnel de coordination de la sécurité routière» et demandé au Premier ministre de «tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel de mise en œuvre d’un Plan d’urgence de sécurité routière.»
Il faut savoir que le bilan s’alourdit à cause souvent de la mauvaise prise en charge des blessés. Il est donc nécessaire de moderniser les «établissements hospitaliers» et améliorer «la prise en charge adéquate des blessés et patients». «Le président de la République demande au gouvernement de lui proposer, dans les meilleurs délais, un programme prioritaire de modernisation des Services d’accueil et d’urgence (Sau) des hôpitaux, notamment des établissements hospitaliers implantés dans les régions, en vue de les doter de plateaux techniques, de locaux et de ressources humaines appropriés», insiste Macky Sall qui demande «d’accorder une attention particulière à l’équipement et au fonctionnement adéquats des services de réanimation dans les structures sanitaires, afin d’accroître la qualité des soins.»
Par ailleurs, le Président Sall est revenu sur la panne de l’appareil de radiothérapie de l’Hôpital Aristide Le Dantec, qui a contraint le ministère de la Santé à évacuer des malades au Maroc. Il a demandé à ses hommes «de prendre d’urgence toutes les dispositions requises» pour son renouvellement et aussi la mise en œuvre efficace du Plan national de lutte contre le cancer.
bsakho@lequotidien.sn
2 Comments
A n’en pas douter le Président est fort préoccupé par tous ces malheurs. Mais au delà de l’indiscipline des conducteurs sénégalais, du manque de dignité de policiers et de gendarmes corrompus, il y a une constante que l’Etat fait semblant d’oublier mais que la réalité ramène tous les jours comme une vague. Comment cela se fait-il que l’Etat qui régularise le Transport, laisse rouler des voitures (tombeaux) de plus de 50 ans. Tout le monde sait qu’il n y a plus une seule pièce de Ndiaga Ndiaye qui se fabrique dans le monde, que ces engains de la mort couverts de gris-gris (il faut croire qu’ils ne sont faits pas pour protéger les passagers) sont rafistolés tous les jours. Toute personne qui a pris un Ndiaga Ndiaye, a déjà vu défiler sous ses yeux, par les trous du plancher, l’asphalte. Pourquoi alors ne pas interdire une bonne fois pour toute les Ndiaga Ndiaye et proposer aux propriétaires un plan de financement pour l’acquisition d’autres voitures. Maintes et maintes fois, le problème a été soulevé, pour finir en queue de poisson. Est-ce qu’on a peur de déplaire aux marabouts, fervents protecteurs des talibés-propriétaires ou est-ce tout simplement une mauvaise, très mauvaise volonté de l’État. On est au point ou on peut raisonnablement se poser la question de savoir si L’État n’est pas complice de cet hétacombe. S’il ne l’est pas, il est bel et bien un spectateur impuissant, de premier plan. Quelques dizaines de propriéaires de Ndiaga Ndiaye tiennent en otage quelques millions de sénégalais. Ce n’est que dans ce pays qu’on voit ça. En attendant un peu plus de courage politique de la part des gouvernants, les sénégalais continuerons à mourir en grand nombre sur les routes. Un Conseil interministériel n’y changera rien si des décisisions courageuses ne sont pas prises
Le cancer tue , les employés des sociétés non liquidées meurent de faim parce qu’ils sont sans salaires .