Suite au faux départ noté dans la préparation des Lions du basket en vue des éliminatoires du Mondial 2019, le coach Ab dourah mane Ndiaye «Adidas» était monté au créneau pour fustiger le manque de professionnalisme des autorités sportives. Dans un discours musclé, l’ancien international n’a pas raté le ministère des Sports, accusé de négligence pour n’avoir pas anticipé par rapport à l’hébergement et les billets d’avion à envoyer à certains expatriés.
Curieusement, avant même la réaction de la tutelle, considérée comme principal responsable de ce couac, le président de la Fédé de basket, Me Babacar Ndiaye, a été le premier à flinguer son coach dans un entretien chez nos confrères de L’Observateur. Une démarche assez maladroite (un tête-àtête en privé aurait été plus indiqué) et qui a sûrement «dopé» le ministre des Sports qui, à son tour, est entré dans la danse. En guise de réplique, Matar Ba avait déploré la démarche de «Adidas» sur un ton très dur.
Pourquoi ne pas organiser des missions avancées comme la Fédé foot ?
Avec la révélation faite par le quotidien Les Echos dans leur édition d’hier, on est tenté de se demander si le coach des Lions n’avait pas raison en alertant l’opinion sur certains manquements. En effet, selon nos confrères, les Lions ont galéré à leur arrivée à Lagos mercredi dernier. «Ils ont erré toute la nuit dans les rues de Lagos avant de trouver un hôtel. Et c’est vers 4 heures du matin que les fédéraux ont finalement trouvé un autre site d’hébergement», renseigne une source du journal. Qui ajoute : «Les Lions avaient été logés dans un hôtel crasseux, infesté de cafards avec des lits monoplaces pour deux.»
Une situation qui, il faut le rappeler, n’est pas une première au basket. Les Lionnes ayant eu leur dose pour avoir été souvent victimes d’un tel accueil venant d’un pays hôte ; d’où la question qui revient au galop : pourquoi la Fédé de basket n’organise pas des missions avancées comme le fait la Fédé de football ? On nous dira que cette charge revient au pays hôte. Mais tout le monde sait que le Nigeria n’est pas un exemple en matière d’hospitali
té, surtout dans une ville bouillante comme Lagos où l’indiscipline règne en maître. Et ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? En collaboration avec le ministère des Sports, la Fédération devrait anticiper par rapport à certains évènements afin d’éviter toute mauvaise surprise. Comme ce énième couac noté à Lagos. «Adidas» devrait rire sous cape…
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