Accusation de viols et menaces de mort – Pas de chambre bass pour Sonko : Le Procureur saisit le juge du 8ème cabinet

Ousmane Sonko fera directement face au juge du 8ème cabinet. Le procureur de la République n’a finalement pas attendu la levée de l’immunité parlementaire du député pour ouvrir une information judiciaire.
Tout s’accélère pour Ousmane Sonko. Le Quotidien a, en effet, appris de sources proches du dossier que Serigne Bassirou Guèye, qui a ouvert une information judiciaire hier, a saisi le juge du 8ème cabinet. Finalement, confie-t-on, «c’est le juge d’instruction qui a saisi le ministère de la Justice qui, à son tour, a écrit à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député» dont la procédure démarre demain. Dans ce scénario, même si ce «privilège» du député est levé, il n’y aura plus de face-à-face entre le procureur de la République et le leader de Pastef. Ousmane Sonko avait d’ailleurs refusé de déférer à la convocation de la Section de recherches de la gendarmerie dans cette affaire de viol et de menace de mort présumés sur une masseuse. Et dans tous les cas, le viol étant criminalisé, l’instruction est obligatoire.
Le président de l’institution parlementaire a annoncé hier, via deux communiqués, que «les membres du Bureau de l’Assemblée nationale sont convoqués en réunion le jeudi 11 février 2021 à 12h dans la salle du nouveau bâtiment». Le communiqué ne précise pas l’objet de l’ordre du jour, mais l’a enveloppé dans «Informations». Cette instance ne devrait pas traîner avec une réception et une activation de la procédure qui devrait passer comme lettre à la poste. D’ailleurs, une heure plus tard, c’est-à-dire à 13h le même jour, le président de l’Assemblée nationale a convoqué la réunion de la Conférence des présidents qui devra définir le «calendrier de travail pour l’examen des affaires en instance». A noter que c’est l’article 52 qui organise la levée de l’immunité parlementaire. «Il est constitué pour chaque demande de levée de l’immunité parlementaire d’un député ou pour chaque demande de suspension de poursuites déjà engagées une commission ad hoc de 11 membres selon la procédure prévue à l’article 34. La commission doit entendre le député intéressé, lequel peut choisir comme défenseur, un de ses collègues», dispose le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.