Accusations de viol et d’agressions sexuelles contre Nicolas Hulot : La justice française ouvre une enquête

L’ex-animateur et ancien ministre français, Nicolas Hulot, aura à s’expliquer devant les limiers, sur les accusations de viols et d’agressions sexuelles brandies par ses supposées victimes. Jeudi, à la suite de la diffusion d’une enquête retentissante de France 2, dans laquelle plusieurs femmes accusent M. Hulot, le Parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire. Une annonce faite par la Procureure de Paris, Laure Beccuau, sans que le dépôt d’une plainte ne soit effectué.
Cette pratique est habituelle au Parquet de Paris, depuis quelques années, dès qu’une victime mineure est évoquée, souligne-t-on, ce qui est le cas dans ce dossier, pour vérifier s’il n’en existe pas d’autres.
«Déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise.» Tel est l’objectif de la mission confiée à la Brigade de protection des mineurs (Bpm) de la Direction régionale de la police judiciaire (Drpj), fait savoir le chef du Parquet de Paris.
Six femmes, au moins, parmi lesquelles une mineure lors des faits, chargent l’ancien ministre, Nicolas Hulot. Ce dernier a, pendant longtemps, été l’une des personnalités préférées des Français.
Me Alain Jakubowicz, un des avocats de Nicolas Hulot, déclare sur Bfm Tv : «Je préfère évidemment ce cadre de l’enquête, des instances de police et de justice inscrites dans un cadre de droit, que le procès fait sur des chaînes de télévision, avec la condamnation à la clé», a-t-il déclaré. Et l’avocat, de ne pas s’empêcher de préciser : «Le problème évidemment, c’est que cette enquête (…), on en connaît déjà l’issue sur le plan juridique, c’est qu’il y a une prescription», faisant allusion au classement de l’enquête de 2008, par un des procureurs statutairement chargés de superviser la nouvelle enquête.
Dans l‘enquête télévisée, on relève le témoignage de la militante écologiste, Claire Nouvian, et l’évocation de la plainte pour viol déposée en 2008 par Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien Président français, François Mitterrand, dont la révélation avait fait grand bruit au début de l’année 2018, avant le classement sans suite de l’affaire.
Nicolas Hulot avait, à la veille de la diffusion de l’émission Envoyé spécial, rejeté, sur la chaîne BfmTv, les accusations d’agressions sexuelles formulées contre lui. Il a annoncé aussi quitter, de manière définitive, la vie publique, pour protéger ses proches et sa fondation, des suites de ce qu’il considère comme un lynchage.
Avec Le Point