Me El Hadj Diouf a projeté, hier devant la presse, un film des extraits de Sonko présentés comme preuves des «incohérences dans les accusations» du leader de Pastef contre son client Mamour Diallo.

Me El Hadj Diouf a tenu la promesse faite lors de son dernier face-à-face avec la presse, de mener «le djihâd contre Ousmane Sonko». Sur l’affaire dite des 94 milliards, le conseil de Mamour Diallo accusé par le leader de Pastef, contre-attaque. «Je vais exercer un marquage à la culotte sur Sonko. Il n’a aucune preuve à mettre sur la table. Le pétrole dont il fait son cheval de bataille, c’est pour tromper le Peuple. Il travaille pour Tullow Oil. Ce sont ces derniers qui ont financé sa campagne. Avec ce film on ne peut plus avoir de doute sur les mensonges de Sonko. Il y a des contradictions dans ses déclarations.»
Droit dans ses bottes, l’avocat de la défense a poursuivi : «Il est contradictoire dans son propos. Car il a à gagner 12% de commission, soit plus de 11 milliards sur ledit dossier. Bien qu’il ait choisi deux sociétés différentes (Atlas et Mercales), il a le même numéro de téléphone pour les deux sociétés. Aucun crime n’est parfait. Je voulais donner des preuves, des illustrations», a lancé Me El Hadj Diouf avec assurance.
Avant d’entamer son propos, l’avocat, en chemise à rayures, pantalon kaki assorti de souliers de couleur marron, a fait projeter un film court-métrage de 15mn. Dans ces extraits, de meetings et plateaux de télé, des réponses de Sonko sur son cabinet de consulting, «Atlas, Afex et Mercales». De même que le marché qu’il aurait signé avec les ayants droit du titre foncier 1451/R avec «12% d’intérêts» dans la transaction dans laquelle il voudrait impliquer Mamour Diallo, en son titre d’ancien directeur des Domaines à la Dgid.
Dans une partie du film, Sonko dénonçait Mamour Diallo en révélant qu’il avait des preuves sur les transactions et le nom de la banque. Puis sur un plateau télé, le leader de Pastef disait qu’«en matière d’indemnisation pour cause d’utilité publique, il ne peut pas y avoir d’intermédiaire». Or, «ses cabinets étaient intermédiaires dans ledit dossier», dénoncera Me El Hadj Diouf avec la dernière énergie.
Sur le plateau de la 2Stv, Sonko a déclaré que son cabinet est nommé «Atlas Groupe», mais la voix off du film estime que «c’est pour tromper l’opinion publique». Des extraits qui dévoilent les failles du leader de Pastef sur ses sorties sur l’affaire dite des 94 milliards impliquant l’ancien directeur des Domaines, dont l’auteur du film est le conseiller. A en croire Me El Hadj Diouf, «le président de Pastef, confiant Atlas à Ismaïla Ba, a pris toutes les précautions pour effacer ses empreintes». A la fin du film, la voix off soutient que «le leader de Pastef n’a apporté aucune preuve de ses allégations. Or, les Sénégalais ne demandent que des preuves qui étayent ses accusations».
Stagiaire