Accusé de viols suivis de menaces de mort, Ousmane Sonko est convoqué ce matin à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Mais le leader de Pastef a décidé de ne pas y déférer tant qu’on ne lève pas son immunité parlementaire. La propriétaire du salon de massage est déjà en garde à vue depuis samedi.

Ousmane Sonko joue sa réputation et peut-être sa carrière politique. Le député et leader de Pastef, accusé de «viols suivis de menaces de mort», est convoqué ce matin, à 11h, à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. L’opposant de 46 ans, qui a bâti sa réputation dans la transparence et la bonne moralité, devra répondre à la plainte de la dame Adji Sarr, 20 ans, et masseuse à l’institut «Sweet beauté», situé à Sacré-Cœur 3, derrière le cimetière Saint Lazare. Dans cette affaire qui pollue actuellement l’espace politique, les choses se sont accélérées samedi. L’institut «Sweet beauté» a été fermé tandis que la propriétaire placée en garde à vue à la Section de recherches de Colobane. Selon Libération online, celle qui s’est présentée aux médias sous les noms de Amy Diop, Absa Diagne ou Fina Coulibaly s’appelle Ndèye Khady Ndiaye à l’état civil. La native de Kaolack, selon plusieurs médias, va répondre des délits d’«incitation à la débauche et de diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs». Si ses déclarations dans l’interview qu’elle a accordée au site emedia.sn, vendredi dernier, étaient parfois voilées d’incohérences, la propriétaire du salon a tenté de blanchir Ousmane Sonko. Premier à donner les informations le 5 février dernier, le journal Les Echos a été placé sous haute surveillance policière pour prévenir d’éventuelles manifestations des militants de Pastef.