L’ex-présidente du Cese va servir une citation directe à Toussaint Manga dès lundi. Mimi Touré s’estime calomniée par le député libéral qui l’accuse d’avoir acheté une maison à près d’un milliard F Cfa.

Aminata Touré ne le cache pas depuis son départ du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Elle ne laissera personne entacher son honneur et elle avait averti ceux qui l’avaient accusée de mauvaise gestion après son remplacement par Idrissa Seck. «Nul ne saurait, à cette étape de ma vie administrative et politique, ternir ma réputation et mon intégrité. Je me réserve le droit d’ester en justice contre toute tentative de diffamation ou d’intimidation», avait-elle écrit sur sa page Facebook le 3 novembre dernier. C’est peut-être dans cette logique que l’ancienne Première ministre a servi une citation directe à Toussaint Manga. Emedia.sn rapporte une note de la Cellule de communication qui souligne que le député libéral a proféré des accusations contre Mimi Touré jeudi, lors du vote du budget du ministre de l’Intérieur. «Dans sa déclaration calomnieuse d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, le député Toussaint Manga déclare que Mimi Touré aurait récemment acheté une maison de près d’1 milliard. Pour son information, tous les biens immobiliers de Aminata Touré au Sénégal et aux Etats-Unis figurent dans sa déclaration de patrimoine de 2012 et réactualisée en 2019, lors de sa nomination au Cese», écrivent les proches de Mimi Touré. Qui ajoutent : «Son domicile qu’elle a rejoint depuis an et demi figure dans sa déclaration de patrimoine de 2013. Pour votre gouverne, sachez que Mme Aminata Touré est légalement propriétaire depuis 1993, à l’âge de 31 ans et aux Usa depuis 15 ans.» Et la Cellule de communication de Aminata Touré invite le parlementaire à ne pas se réfugier derrière son immunité parlementaire pour ne pas répondre à la citation directe.
Comme s’ils lui avaient soufflé ce prétexte, Toussaint Manga, interrogé par Iradio, a effectivement indiqué que ses propos tenus à l’Hémicycle ne peuvent faire l’objet de poursuites.
M. Manga n’avait pas attaqué que Mimi Touré. Il est allé même jusqu’à accuser Antoine Diome, celui qui était le substitut du Procureur spécial près la Crei, d’avoir reçu «500 millions de Abbas Jaber pour sortir ce dernier de la liste de la Crei initiale» et d’être devenu «immensément riche avec un patrimoine foncier et immobilier très conséquent». Avant de le prévenir : «Après avoir été utilisée, Mimi Touré a été pressée comme un citron utilisé et jetée à la poubelle. Vous êtes averti.»