Hélène Da Sylva a comparu hier au Tribunal des flagrants délits pour «défaut de carnet sanitaire et de vol» au préjudice de Mouhamed Mbodji. Selon le plaignant, elle lui aurait volé 75 mille francs, 3 bagues en or, 2 colliers et un portable après une partie sexuelle tarifée. Malgré ces accusations, la prévenue s’en est sortie à bon compte avec une relaxe au bénéfice du doute.
Coiffeuse de son état et célibataire sans enfant, Hélène Da Sylva, âgée de 23 ans, s’activerait aussi dans le plus vieux métier du monde. C’est dans un bar qu’elle a fait la connaissance de Mouhamed Mbodji. Ce dernier, après avoir consommé de l’alcool, avait envie de s’envoyer en l’air avec une belle de nuit. Ainsi, il a trouvé un compromis avec Hélène pour des relations sexuelles, moyennant 10 mille francs Cfa. C’est ainsi que les amoureux occasionnels se sont rendus au domicile de Mbodji. Après avoir couché ensemble, le plaignant s’est endormi. A son réveil, il a constaté que 75 mille francs Cfa, 3 bagues en or, 2 colliers et son portable ne sont plus dans sa chambre. Mouhamed Mbodji croit ainsi qu’il s’est fait avoir par la prostituée. Il s’est lancé à sa recherche, mais c’est après une semaine qu’il l’a retrouvée au même bar où ils s’étaient retrouvés lors de la nuit fatidique. Mohamed Mbodji l’a conduite à la police pour qu’elle lui paye son argent. Entendue à l’enquête préliminaire, la mise en cause a reconnu qu’elle se prostitue, mais a nié le vol. Des dénégations qu’elle a réitérées hier devant la barre avant de préciser que le plaignant lui a payé la somme de 10 mille francs. Elle a aussi rejeté le métier de prostitution qu’on lui reprochait. Elle dit que c’était la première fois qu’elle voyait cet homme dans ce bar. «Ce jour-là, il m’a versée de l’eau en me voyant avant de me brutaliser et de me traiter de voleur. Je demande la clémence du Tribunal», dit la prévenue. Mais le juge n’a pas manqué de rappeler à la partie civile ses déclarations dans le procès-verbal. «Sachant que c’est une prostituée, j’ai conclu avec Hélène Da Sylva une partie de jambe en l’air, moyennant 10 mille francs Cfa. Quand je me suis endormi, elle a subtilisé mes affaires. Par la suite, je l’ai cherchée à plusieurs reprises dans les bars de Dakar avant de la retrouver dans celui où nous nous sommes rencontrés pour la première fois», a rappelé le plaignant.
Selon le Parquet, les faits ne souffrent d’aucune contestation et a requis un mois de prison ferme. Au finish, la prévenue a été relaxée au bénéfice du doute.