Achat de l’Airbus A-320 néo pour la Présidence : Le Grand parti dénonce

Le Grand parti de Malick Gakou dénonce l’achat d’un avion présidentiel qu’il juge non prioritaire face à l’étendue des enjeux sociaux engendrés par la crise. Il l’a fait savoir, hier, à la suite de la réunion de son Bureau politique.Par Mamadou SAKINE
– L’acquisition par l’Etat du Sénégal d’un nouvel aéronef de commandement continue de susciter un débat avec la contestation de l’opposition. Hier, le Grand parti de Malick Gakou a dénoncé avec «la dernière énergie, l’achat d’un avion présidentiel non prioritaire face à l’étendue des enjeux sociaux engendrés par la crise et l’accélération de notre ratio dette/pib qui constituent des menaces sérieuses pour une croissance inclusive». Le Gp estime que, dans ce contexte de crise économique et sociale due à la pandémie du Covid-19, qui a exacerbé les difficultés des populations sénégalaises, surtout celles des jeunes confrontés à un chômage endémique, l’urgence est de trouver des solutions.
Réuni hier, le Bureau politique du Grand parti s’est aussi penché sur les élections locales prévues en janvier 2022. Il a exprimé «sa vive préoccupation par rapport à l’absence de consensus» autour du dialogue politique. Il dit constater pour le déplorer, «le dilatoire» dans l’application des points de consensus du dialogue politique, entraînant un flou total sur, entre autres, le mode de scrutin, le parrainage, la caution. Mais également le Gp fustige «les divergences manifestes entre le pouvoir et l’opposition sur les résultats de l’audit du fichier électoral, l’empressement du pouvoir à fixer de manière unilatérale la date des élections locales, le saucissonnage des collectivités territoriales de la région de Dakar sans concertation préalable avec les acteurs concernés du dialogue». Ainsi le Grand parti en appelle à la responsabilité du président de la République, Macky Sall, pour le respect des points de consensus qu’il s’était engagé à appliquer sans rien changer. Car rappellent Malick Gakou et Cie, l’engagement commun de l’opposition à œuvrer à la pacification de l’espace politique n’aura de sens que si la majorité respecte ses engagements pour éviter au pays les convulsions qui pourraient annihiler l’instauration d’un Etat démocratique, qui a pour seule vocation la défense des intérêts supérieurs de la Nation.
msakine@lequotidien.sn