Avec la tenue de l’Assemblée générale de l’Association africaine des centrales d’achat de médicaments essentiels (Acame), les enjeux sont simples : il faut réformer le mode de gouvernance et de financement de cette organisation panafricaine. «Avec le Covid-19, en un temps, nous avons été tous bloqués en Afrique. Il fallait une résilience à nos centrales d’achat, répondre aux besoins des populations. Nous estimons qu’il y a lieu de réformer l’Acame dans son mode de gouvernance, son cadre organique», propose Jean-Claude Duka Lundu, président de l’Acame. Il faut adopter de nouveaux statuts et revoir son règlement intérieur. «Ceci, poursuit-il, nous permettra de renforcer et d’améliorer notre performance en Afrique.» Les pays africains avaient connu d’énormes difficultés pendant le Covid-19 pour l’importation des médicaments. «Cela donne matière à réfléchir pour nous les Africains. Les médicaments ont été importés difficilement. Vous avez vu ce qui s’est passé avec la logistique internationale. Il fallait passer à la phase de prévention. Aujourd’hui nous pensons que l’initiative de la fabrication des vaccins est une grande opportunité pour nous parce que nous devons prévenir afin que nous puissions, avec l’industrie africaine, être en mesure de répondre efficacement parce que s’il faut atteindre 8 mille km pour avoir des masques, c’est un défi à relever», enchaîne Jean-Claude Duka Lundu.

En écho, Ousmane Thiaw, le directeur du Cabinet du ministre de la Santé, insiste sur l’importance de l’Acame : «Elle contribue à améliorer les performances des centrales d’achats membres en favorisant les échanges d’expériences entre ces dernières, en organisant des formations disciplinaires ciblées pour ses membres et en améliorant la gestion organisationnelle et les procédures d’assurance qualité des centrales d’achat.» Pour lui, «l’Acame a comme objectifs dans son statut d’assurer la régularité et la sécurité de l’approvisionnement en médicaments essentiels de qualité à des prix accessibles pour les populations africaines en conformité avec ses statuts et objectifs, de contribuer à la régularité d’un approvisionnement en médicaments et produits essentiels de qualité à des prix abordables pour les populations africaines».
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn