La commune de Thiès-Est a fait l’objet d’une visite dans le cadre de la 3e édition d’une tournée d’information et de communication du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen).Par Cheikh CAMARA –
«Nous avons entamé le périple en 2021, auprès des 124 communes-pilotes», informe le responsable de la Cellule de communication de l’Agence de développement municipal (Adm), El Hadji Alassane Diallo, qui coordonne la mise en œuvre du Pacasen. Il s’agit, dit-il, d’«aller vers ces communes pour constater de visu là où ces communes-là investissent les ressources qu’elles reçoivent, et, est-ce que réellement ces investissements ont un impact réel sur le vécu des populations».
M. Diallo rappelle que c’est en 2018 que le Pacasen a été lancé, pour accompagner l’Acte 3 de la Décentralisation. Et depuis, «on a vu qu’en termes de réalisations, les 124 communes-pilotes ont eu à matérialiser plus de 120 projets dans divers secteurs». Il dit avoir vu qu’«aujourd’hui, après les visites effectuées au niveau de la commune de Thiès-Est, cette collectivité-là n’a pas dérogé à la règle parce qu’on a vu une institution très impliquée par rapport à ce programme».
Mais aussi, poursuit-il, «on a visité des investissements qui ont un impact réel sur le vécu des populations de cette commune. On a vu des écoles très bien construites et aménagées, des postes de santé aussi très bien construits, et on a écouté les bénéficiaires de ces infrastructures-là, ils nous ont fait part de leur satisfaction. C’était un besoin qu’ils ont exprimé à l’autorité qui, à travers ce programme, a réalisé du palpable, du concret».
Un financement additionnel et prorogation du programme de deux ans
El Hadji Alassane Diallo informe que «le Pacasen devait s’arrêter en décembre 2024, mais heureusement, le gouvernement, de concert avec ses partenaires techniques et financiers que sont la Banque mondiale et l’Agence française de développement, a décidé de prolonger le programme jusqu’à décembre 2026, avec un rallongement budgétaire de 70 milliards F Cfa». Avec aussi «une orientation vers des plans climat, vers des investissements verts», et vraiment, note le responsable de la Cellule de communication de l’Adm, «parmi les investissements qu’on a eu à visiter, aujourd’hui on a vu aussi que le cadre de vie n’est vraiment pas en reste. On a vu un espace qui a été très bien aménagé et nous encourageons le maire et son équipe à poursuivre dans cette voie au bénéfice des populations de la localité».
Le maire de la commune de Thiès-Est, Me Ousmane Diagne, se réjouit des «réalisations du Pacasen qui ont un impact réel sur le vécu des populations, ont changé le visage de notre commune». Il souligne que «l’Etat du Sénégal, qui a transféré des compétences aux communes, a compris que ces institutions municipales n’ont pas les moyens nécessaires pour satisfaire tous les besoins de leur populations». Aussi de poursuivre : «Des communes comme la nôtre ont des budgets limités et la majeure partie de nos communes, dans les budgets, le fonctionnement est souvent supérieur à ce qui est prévu pour l’investissement. C’est pourquoi, maintenant, grâce au Pacasen, nous arrivons à faire les quelques réalisations qui sont visibles au niveau de la commune de Thiès-Est, où le Pacasen a démarré en 2018 et, depuis, on a bénéficié de plus d’1, 200 milliard F Cfa. Nous, depuis que nous sommes arrivés en 2022, nous avons essayé de faire en sorte que l’argent que nous recevons du Pacasen soit retourné aux populations pour la satisfaction de leurs besoins, surtout primaires, dans des domaines comme la santé, l’éducation.»
Plusieurs réalisations entre Keur Serigne Abdoulaye Yakhine, Darou Salaam, Abdel Kader Ndiaye, Demba Diakhaté, Aynina Fall, Amary Diop 1
Un tour sur le terrain suffit pour se rendre compte que le maire Ousmane Diagne et ses équipes, pour satisfaire les populations, ont bien réinvesti ce qu’ils ont reçu. «A la Cité Keur Khadim, nous avons construit un poste de santé, avec un logement du personnel, en plus d’une case des tout-petits pour les enfants qui squattaient des maisons abandonnées. A Fayou, nous avons construit aussi un poste de santé, à Hersen, nous avons réfectionné totalement un bloc de salles de classe, en construisant en hauteur, et d’ailleurs, c’est la seule école primaire publique construite en hauteur à Thiès, grâce au Pacasen.»
A Keur Serigne Abdoulaye Yakhine, le maire dit avoir «réfectionné totalement le poste santé avec la construction d’un logement Icp qui va être réceptionné ce week-end. Aussi, dans beaucoup d’écoles primaires de Thiès, comme à Darou Salam, Abdel Kader Ndiaye, Demba Diakhaté, Aynina Fall, Amary Diop 1, nous avons construit des salles de classe pour résorber le gap qui existait là-bas parce qu’il y avait souvent un défaut de salles de classe, les élèves s’asseyaient à quatre par table». Mais, souligne Me Ousmane Diagne, «grâce au Pacasen, nous avons pu construire des salles de classe. Nous avons, grâce à l’argent reçu de ce programme, réaménagé un espace vert au niveau du jardin public de Bountou-Dépôt qui a été abandonné pendant de nombreuses années. Et aujourd’hui, les populations peuvent s’y retrouver pour prendre du bon temps. C’est la même chose au niveau du jardin public des Parcelles Assainies qui a été complètement réhabilité au grand bonheur des populations. Sans compter le terrain, avec gazon synthétique, de l’hippodrome Ndiaw Macodou Diop».
«Le Pacasen a été d’un grand soutien pour la commune de Thiès-Est», a reconnu le maire, qui rappelle qu’«il ne suffit pas de vouloir être éligible au Pacasen pour l’être, il y a des critères qu’il faut remplir et nous nous efforçons, à Thiès-Est, chaque année, avec nos services techniques, de remplir ces critères-là pour pouvoir en bénéficier». Il se réjouit d’avoir appris que le Pacasen va être prolongé jusqu’en décembre 2026. Aussi d’espérer pouvoir encore en bénéficier pour poursuivre ses investissements dans d’autres quartiers de la commune.
Les populations remercient très sincèrement et du fond du cœur le Pacasen qui accompagne leur mairie et lui permet de faire des réalisations pour elles. Elles saluent la «mise en place de subventions annuelles en capital basées sur la performance et transférées à temps aux collectivités territoriales», «l’amélioration de la prévisibilité dans la programmation et le transfert des subventions d’investissement aux collectivités territoriales», «l’amélioration de la transparence et de la responsabilité des collectivités territoriales envers l’Etat et les citoyens».
Correspondant