ACTION – Dépôt d’une demande à la préfecture de Dakar : Guy Marius Sagna arrêté, puis libéré

Le responsable de Frapp/France dégage a été interpellé hier devant la préfecture de Dakar avant d’être libéré. Guy Marius Sagna et deux autres de ses camarades avaient été «mandatés» par les plateformes Aar li ñu bokk, Noo lank et Doy na.
Guy Marius Sagna a été interpellé hier devant les locaux de la préfecture de Dakar, alors qu’il était venu déposer «une lettre d’information relative à une manifestation pacifique». Il a été libéré en fin d’après-midi. Mais dans un communiqué conjoint, les plateformes Aar li ñu bokk, Noo lank et Doy na soutiennent avoir mandaté le responsable de Frapp/France dégage et deux autres de leurs camarades. Malheureusement, rapporte-t-on, «lorsque nos camarades sont arrivés devant les locaux de la préfecture, les Forces de l’ordre ont personnellement ciblé et vivement interpellé l’un d’entre eux, Guy Marius, et l’ont conduit au Commissariat central du Plateau». Le collectif Aar li ñu bokk/Noo lank/Doy na dénonce «avec force cet acte téléguidé visant à entraver les droits publics consacrés dans la Constitution sénégalaise et fouler au pied la dignité humaine». Même si Guy Marius Sagna a été relâché, ses camarades activistes considèrent qu’il «n’a commis aucun acte qui pourrait justifier son arrestation». Et pour eux, il s’agit ni plus ni moins que d’un «enlèvement» et d’un «acte arbitraire et ignoble relevant de l’abus de pouvoir».
Pour une manifestation le 14 août
Dans leur lettre d’information, les activistes comptent organiser «une marche pacifique» le vendredi 14 août 2020, de 15 h à 19 h, avec comme itinéraire la grande porte de l’Ucad-Avenue Cheikh Anta Diop jusqu’au lycée Thierno Seydou Nourou Tall-rond-point Omvs-Vdn-Siège national Orange-Université virtuelle du Sénégal (Uvs)-ministère de la Culture. Aar li ñu bokk/Noo lank/Doy na entendent exiger, entre autres, «l’arrêt de la spoliation foncière» dans plusieurs localités, un audit du foncier, la restitution des terres aux paysans et pasteurs dont ceux de Ndingler et de Djilakh. Ils veulent également dénoncer «la vie chère» ou encore exiger l’annulation des derniers forfaits d’Orange.