Activité économique dans la sous-région : L’Uemoa veut garder la croissance soutenue

Au cours des cinq, voire dix prochaines années, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), compte tenu de sa forte résilience, n’envisage pas une chute de la croissance, a indiqué hier Dr Paul Koffi Koffi, Commissaire de l’Uemoa en charge du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique, en marge de l’ouverture de l’atelier de vulgarisation de la Vision prospective 2040 de l’Uemoa et du Plan stratégique 2025-2030 de la Commission de l’Union appelé «Impact 2030».Par Dialigué FAYE –
Grâce à sa forte résilience, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) veut maintenir sa croissance. «On n’envisage pas une chute de la croissance au cours des cinq, dix prochaines années, parce que le potentiel économique est très fort», a déclaré le Commissaire de l’Uemoa en charge du développement de l’entreprise, des mines, de l’énergie et de l’économie numérique, Dr Paul Koffi Koffi. En 2024, la hausse du Pib réel de l’Union est estimée à 6, 2%, après 5, 3% en 2023, et devrait ressortir à 6, 3% en 2025. Une croissance qui été jugé soutenue par le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), lors de sa réunion tenue le 5 mars 2025 au siège de l’institut d’émission commun aux huit pays membres de l’Union. Ce dynamisme, d’après le Commissaire Koffi Koffi, est surtout lié à l’augmentation de la production pétrolière. Au-delà de la Côte d’Ivoire et du Niger, il souligne que le Sénégal exploite son pétrole et son gaz. «C’est pourquoi, dans la politique énergétique, nous avons fait une politique axée sur trois points énergétiques dont le Sénégal est l’un des pôles. Donc, on espère que cette résilience va demeurer, en dépit de toutes les situations que nous connaissons», a-t-il dit en marge de l’atelier de vulgarisation de la Vision prospective 2040 de l’Uemoa et du Plan stratégique 2025-2030 de la Commission de l’Union appelé «Impact 2030».
Cette rencontre, qui fait partie des ateliers nationaux organisés avec l’appui des ministères en charge de l’Economie et des finances des Etats membres de l’Union, vise à présenter les nouveaux référentiels et à échanger avec les participants autour des grandes orientations contenues dans les deux documents. Dr Paul Koffi Koffi a indiqué que les ateliers permettront également aux différents acteurs des secteurs public et privé, de la Société civile, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers, de s’approprier le contenu des documents, afin d’accompagner leur mise en œuvre.
Le commissaire explique qu’après «la commémoration des 30 ans de l’Uemoa, le président de la Commission et les autorités de l’Union ont demandé à ce qu’un regard prospectif soit porté sur les 10, 15, 20 prochaines années pour voir dans quelle direction cette organisation devrait pouvoir s’orienter, face à des enjeux et un contexte en perpétuelle évolution». Par ailleurs, il a été demandé de pouvoir traduire, de façon opérationnelle sur le terrain, les activités pouvant être menées en termes de priorités pour les 4 et 5 prochaines années selon le cadre stratégique «Impact 2030», étant donné que le collège actuel arrive à la fin de son mandat. Le représentant du ministère sénégalais en charge des Finances et du budget a rappelé que la Commission de l’Uemoa a initié, avec le soutien du Conseil des ministres statutaire, l’élaboration d’une nouvelle vision à l’horizon 2040. M. Adama Seck a salué dans la foulée, la «démarche participative» adoptée dans le cadre l’élaboration de ladite vision.
Dans la dynamique de l’opérationnalisation de la Vision 2040 de l’Union, la Commission a élaboré un Plan stratégique 2025-2030 dénommé «Impact 2030». Pour lui, la mise en œuvre des actions identifiées contribuera à la consolidation du processus d’intégration dans un espace durable et paisible.
Ainsi, estime-t-il, avant le démarrage de cette opérationnalisation de la vision et du plan stratégique, l’appropriation de ces documents de stratégie par les différents acteurs est d’une importance capitale et justifie la tenue de cet atelier de vulgarisation. Mais, au moment où la Commission prépare une vision prospective d’ensemble, les pays membres de l’Union sont en train de développer leurs plans nationaux de développement, de grands projets structurants. D’où l’importance d’aller dans le même sens. Ces plans devraient alors être alignés à cette vision d’ensemble de l’Union.
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