Activité économique : La prédominance du secteur informel persiste

Dans le 5e rapport du Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph5), l’Agence nationale de la statistique et de la démographie n’a pas occulté l’activité économique. En analysant la structure de l’économie sénégalaise, l’Ansd a relevé «une prédominance du secteur informel, avec une majorité de travailleurs indépendants, et une faible proportion de la formation professionnelle». Et de préciser que «les disparités selon le sexe, l’âge, le milieu de résidence et la région dans les taux d’activité, d’occupation ainsi que le taux des personnes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation (Neet), mettent en évidence des inégalités structurelles profondes. La proportion importante de la population inactive et celle ni en emploi, ni en études, ni en formation, constituée pour l’essentiel de femmes et de jeunes, soulignent les défis supplémentaires liés à l’intégration économique et à l’éducation.
La structure de la population en âge de travailler au Sénégal en 2023 présente des caractéristiques marquantes. Avec 10 843 467 personnes, cette population représente 61, 3% de la population totale et est majoritairement composée de femmes (51, 2%). Elle est également plus présente en milieu urbain (58, 6%), notamment dans la région de Dakar qui concentre à elle seule 25, 6% des actifs potentiels».
S’agissant de l’employabilité des personnes en âge de travailler, le rapport renseigne qu’elle «reste cependant problématique dans la mesure où près de la moitié des individus ayant suivi une formation formelle ne sont pas occupés.
Les données soulignent également l’importance de prendre en compte à la fois l’âge et le sexe, ainsi que les disparités régionales lors de l’analyse des politiques et programmes visant à réduire le nombre de personnes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation et à promouvoir l’inclusion sociale et économique».
D’Après l’agence, «le phénomène du travail des enfants, plus prononcé dans certaines régions et chez les garçons, révèle aussi des défis majeurs en matière des droits de l’enfant et d’accès à l’éducation universelle». En définitive, conclut-elle, «l’analyse des activités économiques révèle une structure économique où le secteur tertiaire domine nettement, employant 48,9% de la population active. Malgré une forte présence de travailleurs indépendants, le secteur informel reste prédominant avec 49, 6% des emplois, soulignant les défis en matière de formalisation et d’adéquation entre formation et besoins du marché».
Par Dialigué FAYE – dialigue@lequotidien.sn