Le quartier Nasroullahi, de la ville de Vélingara, a bénéficié d’un projet d’extension de son réseau d’adduction en eau et de construction de latrines au bénéfice de 176 ménages, soit 6000 bénéficiaires directs et 55 000 bénéficiaires indirects. Les acteurs institutionnels et communautaires du «Projet d’appui à la gestion circulaire de la ressource : améliorer durablement les conditions d’hygiène, d’environnement et de santé des populations du quartier Nasroulahi via une gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement» ont procédé, hier mercredi, au lancement dudit projet.

Par Abdoulaye KAMARA (Correspondant) – Le plan communal d’assainissement de la ville de Vélin­gara, en projet, n’a pas pu couvrir le quartier Nasroulahi du fait des limites budgétaires. Mais cette omission conjoncturelle lui a finalement porté bonheur. Avant et mieux que les quartiers pris en compte dans le plan de la commune du maire Mamadou Oury Baïlo Diallo, Nasroulahi a procédé au lancement, mercredi, d’un projet d’assainissement de son territoire et de branchement au réseau de la Société des eaux (Sde) pour une longueur de 3, 100 km. Démarché par le maire Diallo, ce projet a pour partenaire technique et financier l’organisation française Hamap et comme maître d’ouvrage Apit (une entreprise sénégalaise). Le chef du «Projet d’appui à la gestion circulaire de la ressource : améliorer durablement les conditions d’hygiène, d’environnement et de santé des populations du quartier Nasroulahi via une gestion intégrée de l’eau et de l’assainissement», Moussa Sow, explique : «Ce projet, d’une durée de 14 mois, au bénéfice des populations du quartier Nasroulahi, va profiter à 176 ménages qui auront des robinets, presque gratuitement à domicile. Les canalisations et l’extension du réseau de la Sde vont couvrir une longueur de 3, 100 km. 6000 habitants du quartier en seront des bénéficiaires directs et 55 000 des bénéficiaires directs.» M. Sow a ajouté que le coût global du projet, «entièrement bouclé», est de 202 650 000 francs Cfa. 4 établissements scolaires (1 collège et 3 écoles élémentaires) auront des latrines aux normes pour la dignité des élèves. Car, selon le chef du Service régional de l’assainissement, Alassane Sow, «l’eau c’est la vie, l’assainissement c’est la dignité». En matière de dignité, l’inspecteur de l’Education Magatte Diop a noté : «Il est reconnu que le manque de toilettes aux normes, dans les collèges surtout, est un facteur de déperdition scolaire. On a signalé que des filles abandonnent temporairement l’école en période de menstrues, faute de trouver un environnement propice à la toilette nécessaire à cette période.» Pour la pérennisation, l’entretien, l’utilisation et la gestion des ouvrages, le projet a prévu d’organiser des campagnes de sensibilisation, ainsi que de former des enseignants, élèves, conseillers municipaux, leaders communautaires et membres des comités de pilotage et de suivi du projet.

Le maire, comblé, n’a pas regretté d’avoir créé ce quartier en 2009, contre la volonté de certains conseillers municipaux. «Ce projet est le signe éloquent que le quartier a grandi et s’urbanise. Comme son nom l’indique si bien, le secours divin (Nasroulahi) est venu appuyer les efforts d’urbanisation et d’humanisation de ce quartier. Nous avons choisi ce quartier parce qu’il s’urbanise, mais aussi parce qu’il n’a pas été pris en compte dans le plan d’assainissement de la commune. L’eau est source de vie. L’eau, c’est la vie tout court», a-t-il dit. Aux entreprises bénéficiaires des travaux, le maire Mamadou Oury Baïlo Diallo a martelé : «Je serai intransigeant sur 2 points : la qualité des ouvrages et le respect des délais. Toutes choses qui vous crédibilisent aux yeux des bailleurs ou mettent tout le monde à l’aise.»

Ce projet, selon le délégué du quartier Nasroulahi, Famara Badiane, va permettre de lutter contre le défaut d’assainissement dans les écoles et autoriser plusieurs familles à jouir de leurs droits d’accès à une eau potable à domicile.
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