Adhésion au Partenariat pour un gouvernement ouvert : Le Sénégal élabore son plan d’action
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Le Sénégal a officiellement lancé jeudi son processus d’adhésion au Partenariat pour un gouvernement ouvert (Pgo), auquel il a adhéré dans le cadre de la Bonne gouvernance.
Le processus d’adhésion du Sénégal au Partenariat pour un gouvernement ouvert (Pgo) a été officiellement lancé hier à Dakar par différents acteurs de l’Etat et de la société civile à travers un atelier. Le but de la rencontre était aussi d’élaborer le plan d’action de ce processus. Le Pgo est un partenariat multi-acteurs visant à promouvoir un gouvernement ouvert avec la transparence de l’action publique.
Il s’agit d’un club fermé de pays assez représentatifs de la Bonne gouvernance. «N’entre pas au Pgo qui veut», s’est vanté jeudi le secrétaire général du ministère de la Bonne gouvernance et de la protection de l’enfance, Oumar Foutyou Ba.
Le Sénégal a rejoint ce club restreint qui compte 14 pays en Afrique, dont 5 en Afrique francophone, en 2018, après avoir soumis une lettre d’intention, une indication de son engagement en faveur des principes et valeurs de la gouvernance ouverte avec un score de 12/16 points. Après l’installation d’un comité local du Pgo, le pays a lancé hier un plan d’action pour aller plus loin dans la Bonne gouvernance. «C’est un processus qui vient conforter notre position dans les standards internationaux de Bonne gouvernance», a dit M. Ba.
L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) place le Sénégal premier au niveau africain, quatrième au niveau mondial. En matière de lutte contre la corruption, Transparency international classe le pays, en 2017, à la huitième place des meilleurs pays africains. Il n’est devancé que par le Botswana, le Cap-Vert, le Rwanda, la Namibie, l’Ile Maurice, Sao Tomé et Principe. Au classement mondial, le Sénégal se pointe à la 66e place avec un score de 45 points, équivalent à celui de 2016, selon Ti.
Avec l’indice Mo Ibrahim, le Sénégal n’a jamais quitté les 10 points depuis quatre ans, selon Oumar Foutyou Ba. Egalement sur l’indice sur le budget ouvert, le pays est premier en Afrique. «Nous avons des raisons de croire en nous-mêmes et en notre Bonne gouvernance, mais nous ne nous suffisons pas de ce que nous faisons et nous laissons aux autres le droit de nous juger. Pour l’instant, beaucoup d’indices sont flatteurs. Nous sommes premiers dans beaucoup d’égards et c’est un aspect important que nous mettons en exergue pour nous encourager à faire mieux», indique le Sg du ministère de la Bonne gouvernance.
L’adhésion au Pgo repose sur quatre critères. Il s’agit de la transparence budgétaire, l’engagement citoyen, la déclaration de patrimoine et l’accès à l’information. Le Sénégal qui a une loi en cours pour l’accès à l’information n’aura 16/16 que le jour où cette loi sera votée.
«Le Sénégal fait beaucoup d’efforts en direction de la transparence, mais il faut davantage améliorer les performances, relever le défi de l’accès à l’information», a souligné Dr Babacar Guèye de la société civile.
ksonko@lequotidien.sn