Les nouvelles formes d’organisation du travail, impactées par les technologies de l’information et de la communication, pèsent sur la qualité et le contenu du travail, a admis hier à Dakar Mouhamed Mahmoud Diop, secrétaire général du ministère la Fonction publique, du travail et des organisations professionnelles.
«Au plan stratégique, les nouvelles formes d’organisation du travail, fortement impactées par les technologies de l’information et de la communication, ont des conséquences sur la qualité et le contenu du travail, et par ricochet sur le reprofilage des acteurs appelés à des prises de rôle axés sur la performance», a-t-il indiqué.
M. Diop présidait les travaux de l’atelier «Management de proximité» pour les gestionnaires des ressources humaines des différents ministères sénégalais.
Selon lui, cette nouvelle forme d’organisation du travail pousse les salariés à produire «plus de diagnostic, à jauger, à apprécier, à émettre des jugements de manière autonome, face aux situations de travail devenant de plus en plus complexes». «Ce qui exige en eux l’acquisition de compétences», a fait valoir M. Diop.
«Ainsi, a-t-il expliqué, l’organisation du travail en poste et grade a progressivement laissé la place à la gestion par compétence individuelle et collective pour permettre au dirigeant de mieux connaître son potentiel humain et de l’appréhender en tant que variable d’ajustement à mobiliser au besoin.»
«Pour que cette maîtrise du dirigeant de son personnel soit plus affinée, il faut qu’il élabore et actualise avec des outils tels que les référentiels métiers, les fiches emplois, les fiches postes. Sur ce registre, il est question de s’organiser avec la création de familles d’emplois», a-t-il détaillé.
M. Diop a estimé que l’emploi étant reconnu comme une sphère de compétences de base, «identifier les compétences transférables d’un emploi à un autre équivaut à caractériser la même compétence pour différents emplois».
«Dans cet environnement, la notion de poste de travail est alors délaissée au profit des champs d’application des compétences définis en termes d’emploi», a-t-il ajouté en soulignant que des mutations sont partout observées.
«Cependant, a-t-il poursuivi, il y a des administrations avec des formes organisationnelles à l’ancienne qui font de bons résultats, mais on y trouve une gestion par compétences.»
«En lieu et place des fiches postes, sont élaborées des fiches compétences et même des fiches métiers», a dit le secrétaire général du ministère de la Fonction publique.
Aps