Adresse à Macky Sall

La déclaration récente de Macky Sall concernant le report de l’élection présidentielle a créé une onde de choc inattendue. Ce geste constitue un grave coup porté à notre démocratie et aura des répercussions considérables pour notre Nation, qui jouissait jusqu’alors d’une réputation exemplaire à l’échelle mondiale.
Après avoir accumulé un bilan positif en matière de développement économique pendant votre mandat présidentiel, vous avez aujourd’hui compromis la confiance que des millions de Sénégalais vous avaient accordée par cet acte. Il est important de se rappeler que seul le Pouvoir d’Allah est éternel. Votre annonce initiale de renoncer à votre candidature avait été saluée, mais il semble maintenant que cela n’était qu’une manœuvre politique.
Il est déconcertant de constater que les manœuvres du Pds, un parti associé à plusieurs scandales ayant nui à notre pays, pour promouvoir leur candidat, soient validées par vos partisans au mépris des dispositions constitutionnelles, notamment l’article 27. Les allégations de corruption au sein du Conseil constitutionnel ne reposent sur aucune base solide.
La libération de personnalités condamnées pour détournement de fonds publics, ainsi que les modifications apportées à la loi électorale pour permettre leur participation à l’élection présidentielle sapent les principes de bonne gouvernance. Ces actions soulignent le fait que notre Assemblée semble servir davantage les intérêts particuliers que ceux du Peuple. Si certains pensent pouvoir se maintenir au pouvoir en manipulant la Constitution, ils se trompent lourdement.
Monsieur Macky Sall, en 2012, des millions de Sénégalais ont placé leur confiance en vous, et cela ne se limitait pas uniquement aux partisans de l’Apr. Vous devriez avoir confiance en la maturité du Peuple sénégalais qui, avec l’aide divine, ne choisirait pas des individus préjudiciables à la République. Il est important de se rappeler que le pouvoir est accordé par le Tout Miséricordieux à qui Il veut, et qu’Il l’arrache à qui Il veut (Sourate 3, verset 26).
Le Conseil constitutionnel est l’instance habilitée à gérer le calendrier électoral, et il doit assumer ses responsabilités pour éviter le chaos dans notre pays. Il est impératif de revenir à la raison pour prévenir les dangers potentiels liés à notre situation géopolitique et aux enjeux économiques, notamment dans le secteur pétrolier.
J’en appelle également à la responsabilité des jeunes, les invitant à manifester pacifiquement sans recourir à la violence, tout en rappelant le rôle crucial joué par la Gauche sénégalaise dans la défense des valeurs démocratiques et éthiques. Ensemble, nous pouvons relever les défis du développement de notre pays.
Citoyenne Haby Dieng FALL