Pour son premier match en tant que championne d’Afrique 2024, la Côte d’Ivoire s’est retrouvée menée au score à deux reprises par le Bénin (2-2) ce samedi, en match amical à Amiens, en France. Les Elé­phants sont parvenus à égaliser à chaque fois grâce à des buts de Max-Alain Gradel, très ému pour son probable dernier match en sélection, et Oumar Diakité.

D’entrée, les champions d’Afrique exécutaient un pressing haut et chipaient le cuir dans l’arrière-garde béninoise. Mais heureusement pour les Guépards, le portier Saturnin Allagbé rattrapait l’erreur de sa défense et sortait de sa cage pour s’emparer de la balle, mise dans la profondeur pour un offensif ivoirien (3e). Les Eléphants avaient un statut de champions d’Afrique à confirmer, d’où cette belle entame suivie deux minutes plus tard par une première accélération de Simon Adingra à gauche, donnant lieu à un centre contré en corner par Cédric Houn­tondji (5e).

Les Béninois n’entendaient pas jouer les faire-valoir. Ces derniers répliquaient à la 7e minute par une ouverture à droite pour Anderas Hountondji, lequel voyait son centre dévissé prolongé en corner par la défense ivoirienne. Corner directement tiré du coin gauche par Junior Olaitan et qui faisait mouche au premier poteau, permettant aux Guépards d’ouvrir le score contre le cours du jeu (0-1, 8e). Un but gag !

Le (dernier) but somptueux… et les larmes de Gradel
Cueillis à froid, les hommes de Emerse Faé, spécialistes des renversements de scénarios mal embarqués à la Can, tentaient de revenir. Les triples vainqueurs de la Can réagissaient à l’orgueil. Max Gardel, capitaine en l’absence de Serge Aurier, logeait en l’occurrence un somptueux coup franc dans le petit filet droit de Allagbé (1-1, 29e). Un but célébré tout en recueillement, le dernier sans doute, par le vétéran ayant signifié implicitement, juste avant le match, prendre sa retraite internationale.

Le Bénin reprenait l’avantage au retour de la pause. En effet, sur la contre-attaque éclair déclenchée suite à une perte de balle inhabituelle de Jean-Michaël Seri, Olaitan crochetait dans la surface le milieu ivoirien revenu défendre et ajustait parfaitement Y. Fofana (1-2, 51e).

La Côte d’Ivoire, toujours à réaction, remettait de nouveau les pendules à l’heure. Sorti du banc six minutes plus tôt, Oumar Diakité prolongeait dans les buts un corner de la gauche dévié au premier poteau, récidivant ainsi après son entrée en supersub contre le Mali à la Can (2-2, 69e).

Le match baissait ensuite en intensité, avant cette 79e minute chargée d’émotions, alors que Gradel laissait sa place à Nicolas Pépé, ainsi que le brassard à Franck Kessié, sous l’ovation du stade Crédit Agricole La Licorne et du speaker ayant scandé son nom à moult reprises. Le joueur de 36 ans, qui n’a pu retenir ses larmes pour ce qui sera sans doute sa dernière avec les Eléphants, a traversé la haie d’honneur dressée par ses coéquipiers avant de présenter la récente Coupe d’Afrique remportée avec la sélection, sa deuxième après 2015.

La Côte d’Ivoire affrontera l’Uruguay ce mardi à Bollaert, tandis que le même jour les Béninois vont jouer le Sénégal dans le même antre de La Licorne.
Avec afrik-foot