Dette cachée, rapports cachés… Le débat politique se trouve encore pollué par ce dossier qui déchire l’Apr et le régime de Pastef. Après la sortie des avocats de Macky Sall, le parti au pouvoir a répliqué hier, lors d’une conférence de presse, pour insister sur l’existence de chiffres erronés à propos de la dette.Par Justin GOMIS – 

Au lendemain du point de presse des avocats de Macky Sall, à savoir Pierre-Olivier Sur et Cie, Pastef a répliqué pour donner sa part de vérité sur la question de la dette cachée. Il y avait Amadou Babo Ba, Waly Diouf Bodian, Cheikh Bara Ndiaye et Dame Mbodj pour contester la version des conseils du chef de l’ancien régime. Le Dg du 3Fpt parle «de pratiques financières opaques et d’une dette publique potentiellement sous-estimée». Selon ses déclarations, «d’importantes sommes en F Cfa ont été tracées dans les banques dont un montant de 465 milliards de F Cfa sous forme de crédits directs. Ces crédits auraient été obtenus grâce à des lettres de confort et des attestations d’ouverture bancaire». Sans que l’Assemblée nationale «ne soit informée», ajoute-t-il. Babo Amadou Ba évoque aussi des exemples d’octroi de garanties de l’Etat à des entreprises de substitution de débiteurs. «Vingt entreprises de substitution de débiteurs ont bénéficié de garanties de l’Etat pour un montant de 238 milliards. Les règles et méthodes de calcul (de la dette) n’ont pas changé. Ce qui a changé, c’est la volonté de manipuler l’opinion», assure-t-il.
Moins nuancé que les autres, Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port autonome de Dakar et membre de Pastef, a réclamé une «reddition complète des dossiers» et une transparence totale sur ces questions. Sans mettre de gants, il affirme que la «cible principale, c’est Macky Sall», qu’il désigne «comme le principal responsable de la situation». Car, dit-il, les chiffres et les déclarations faites sous l’ancien régime étaient «faux» ou erronés, en référence notamment à la «dette cachée» révélée par le régime actuel.
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