Ce texte répondait à une tribune du camp pro-Depardieu, qui appelait à «ne pas effacer» le comédien. Ce dernier est mis en examen pour viols depu
is 2020.
Une contre-attaque percutante. Quelque 8000 artistes ont signé en 48 heures la «contre-tribune» en réponse aux soutiens de l’acteur Gérard Depardieu, très critiqué après la diffusion d’images où il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes, ont indiqué ses initiateurs dimanche. «Merci à tous les artistes, connus ou non», dont les chanteuses Angèle et Louane ou le rappeur Médine, a écrit sur X (ex-Twitter) le collectif Cerveaux non disponibles, qui a clos le recueil de signatures. Ce texte répond à une tribune du camp pro-Depardieu appelant à «ne pas effacer» l’ex-icône du cinéma français, parue le jour de Noël dans le Figaro, ainsi qu’aux propos de Emmanuel Macron, qui a dénoncé le 20 décembre une «chasse à l’homme» contre l’acteur de 75 ans, mis en examen pour viols depuis 2020 à la suite d’une plainte d’une comédienne d’une vingtaine d’années, Charlotte Arnould. «Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles», estiment les signataires de la «contre-tribune».
Une autre pétition
Une autre pétition critique, intitulée Adresse au vieux monde, a été publiée dimanche sur le site de Mediapart avec quelque 70 signatures de personnalités du cinéma dont Laure Calamy et Anouk Grinberg. «Personne ne veut effacer l’artiste. Mais le talent de Gérard Depardieu n’autorise pas l’indignité de ses comportements», y est-il écrit. Tombé de son piédestal, Gérard Depardieu, visé au total par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu’il réfute, divise le monde du cinéma et au-delà. Le malaise est amplifié par le fait que plusieurs des quelque 60 personnalités qui avaient signé la tribune de soutien ont depuis pris leurs distances, dont Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon. Car un comédien quasi inconnu, Yannis Ezziadi, éditorialiste au magazine ultraconservateur Causeur et proche de Julie Depardieu, la fille de l’acteur, en est à l’initiative. Il a été décrit dans une enquête du Monde comme «proche des sphères identitaires et réactionnaires».
Le Parisien