La séquestration des garde-côtes bissau-guinéens continue d’alimenter les débats. La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (Caopa) relève une situation d’incompréhension entre des pêcheurs artisans du Sénégal et garde-côtes de la Guinée-Bissau. «Les gouvernements sont nos premiers partenaires, nous déplorons les violences et tous les incidents qui se sont produits, suite à cette situation. Nous estimons que c’est une situation qui pouvait être résolue à travers le Protocole d’accord liant les deux Etats», note la Caopa.
Face à cette situation, les responsables de la structure demandent aux autorités sénégalaises et bissau-guinéennes et aux professionnels de la pêche artisanale (des deux pays), de respecter le contenu du Protocole d’accord et les instruments juridiques y afférents (Code de pêche maritime) qui, sans doute, jouent un rôle de prévention des conflits. «Nous exhortons les parties en conflit, à plus de civisme et de responsabilité. A nos organisations membres dans les deux pays, de sensibiliser leurs membres pour le respect des principes en vigueur. La pêche étant un élément fédérateur des Etats et surtout pour les communautés, la Caopa réitère son engagement à poursuivre la sensibilisation auprès des acteurs, afin de créer un environnement de travail favorable et responsable pour les communautés des pêcheurs, et pour un avantage partagé entre les différentes parties prenantes», exhorte la confédération.
Arrêtés dès leur arrivée à Joal, les auteurs du kidnapping des agents de la marine bissau-guinéenne attendent toujours d’être présentés à un juge d’instruction au niveau du Tribunal de grande instance de Mbour.
Par Alioune Badara CISS – abciss@lequotidien.sn
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