Le véhicule présidentiel a pris feu, mercredi, à Nguéniène. Mais le gouvernement ne compte pas se contenter de la thèse du «dos d’âne». Une enquête a été ouverte dans ce sens et aucune piste n’est écartée.

Le fait est si grave qu’il a fait le tour du monde des réseaux sociaux en quelques minutes. Il est aussi si rare qu’il intrigue les plus hautes sphères de l’Etat qui ne s’expliquent pas qu’un véhicule présidentiel prenne feu de cette façon. Et dans de telles circonstances. Beaucoup de thèses ont été avancées sur l’incident ou l’incendie qui a mis en danger les Présidents sénégalais et malien qui étaient à bord de cette limousine. L’on a même «accusé» un dos d’âne pour expliquer l’origine de la fumée qui s’échappait du capot. En tous les cas, la sécurité présidentielle étant en cause, Le Quotidien a appris qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cette catastrophe évitée de justesse. Le dossier est entre les mains de la police judiciaire qui, confie-t-on, «n’écarte aucune piste». Au-delà de Macky Sall, c’est quand même un Président étranger qui l’a échappé belle. Et la sécurité de façon générale qui interpelle l’Etat du Sénégal.
Macky Sall et Ibrahima Bou­bacar Keïta étaient attendus par une foule nombreuse pour la prière mortuaire et l’inhumation du Secrétaire général du Parti socialiste décédé lundi, à Paris. Ce, après l’hommage national rendu au défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) à l’Aéroport international Blaise Diagne. L’ampleur de la fumée ne pouvait présager, visiblement, que les passagers s’en sortiraient sans dégâts. Au point que certains croyaient dur comme fer que Macky Sall et son hôte malien n’étaient pas dans cette rutilante limousine. Et pourtant si. Il a fallu que les services de sécurité les y extirpent devant des curieux qui n’en revenaient pas, et qui immortalisent la scène. Le Président Sall tient à ce que la lumière soit faite dans cette affaire parce que, souligne-t-on, il s’agit de l’image du Sénégal qui est en jeu. Mais aussi de la gestion de la sécurité du chef de l’Etat.
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