Le Doyen des juges a pris mardi 29 décembre 2020, une ordonnance de non-lieu, dans le cadre de l’affaire Pétrotim dans laquelle Aliou Sall a été accusé de corruption.
Libération qui donne l’information dans son édition de ce mercredi 30 décembre, rappelle que dans cette affaire, une information judiciaire avait été ouverte contre X pour association de malfaiteurs, détournement de deniers publics, escroquerie portant sur des deniers publics, corruption, concussion, fraude fiscale et blanchiment de capitaux. Le parquet avait aussi adopté la même posture dans son réquisitoire transmis au magistrat instructeur le 8 avril dernier.
« Disons qu’il n’y a lieu à suivre personne pour des chefs d’association de malfaiteurs, de détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur les deniers publics, de corruption, de concussion, de fraude fiscale et de blanchiment de capitaux et ordonnons que le dossier de la procédure soit classé au Greffe pour y être recouru en cas de survenance du fait nouveau », a écrit le Doyen des juges dans l’ordonnance en date du 29 décembre.
Selon l’ordonnance de renvoi, le rapport de l’Ofnac, en mettant hors de cause Aliou Sall, avait établi qu’aucune irrégularité ni fraude ne pouvait être imputée aux administrations et entreprises impliquées à l’exception du ministère en charge de l’Energie et de la société Petrosen.
En outre, souligne le journal, l’administration fiscale ne s’est prévalue d’aucun préjudice. Le rapport fourni par les services de Seynabou Ndiaye Diakhaté, avait souligné que Birahim Seck, Amadou Clédor Sène, Mamadou Lamine Diallo et Abdoul Mbaye se joignaient aussi à la liste des dénonciateurs « sans pour autant produire quelque document ou élément utile à la manifestation de la vérité ».
Cette affaire avait défrayé la chronique. La Division des investigations criminelles (Dic) avait ouvert une enquête sur instruction du procureur de la République relativement à des faits de corruption et de concussion dans l’octroi de permis de recherche et de partage d’hydrocarbures au Sénégal dénoncés par la chaîne britannique BBC dans un reportage intitulé « Sénégal : scandale à 10 milliards de dollars US ».