La plus grande inquiétude s’est installée dans la population à Ndjamena à la suite des affrontements ayant mis aux prises l’Armée nationale et une colonne du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact). Alors que Ndjamena annonce avoir tué plus de 300 rebelles dans des combats et noté 5 morts dans ses rangs, du côté du Fact, on reconnait, ce lundi, qu’une des colonnes de la rébellion, composée d’une trentaine de véhicules, est portée disparue depuis les combats de samedi.

Un restaurateur qui demande instamment à ses clients de vider leur plat et partir, des enfants apeurés qui quittent leur école en courant, des fonctionnaires qui sortent précipitamment de leurs bureaux… Il y avait de la panique dans la capitale, ce lundi, en fin de matinée.
Depuis plusieurs jours, les rumeurs les plus folles circulent sur une éventuelle attaque rebelle. Des rebelles qui ont affronté samedi, dimanche et lundi, les forces gouvernementales dans le Borkou et le Kanem, dans le nord-ouest du Tchad.
Ce lundi, en fin de matinée, plusieurs chars ont été positionnés au point névralgique de Ndja­mena, dans le périmètre de la Présidence, ce qui a suffi à semer la panique dans la capitale.
Le Gouvernement, qui n’avait pas annoncé qu’il s’agissait de mesures préventives, a tenté de se rattraper par la voie du ministre de la Communication, qui a tweeté : «Je tiens, par ma voix, à rassurer qu’il n’y a rien qui puisse justifier la panique dont est prise une partie de la population, à cause de la propagande malveil­lante entre­tenue sur les réseaux sociaux. J’appelle donc au calme.»
Rfi