Afrique du Sud : Le procès Zuma renvoyé encore au 27 juillet

En Afrique du Sud, l’ancien Président Jacob Zuma est apparu de nouveau hier matin devant la Haute cour de Durban avant le report au 27 juillet de son procès pour «fraude, corruption et blanchiment» dans le cadre d’une vieille affaire d’armement.
C’est la deuxième fois que Jacob Zuma apparaît devant la justice dans cette affaire, mais une fois de plus l’audience a été suspendue sans même une lecture de l’acte d’accusation. Cette seconde audience n’aura pas duré plus longtemps que la première, début avril, trente minutes à peine, avant l’annonce d’un report de l’affaire au 27 juillet.
D’une part, la défense de Jacob Zuma a indiqué qu’elle n’est «pas prête» à plaider à ce stade puisqu’il existe toujours un contentieux autour des frais de justice de l’ancien Président. L’opposition sud-africaine a lancé un recours pour que le contribuable ne soit plus tenu de payer les frais légaux de Jacob Zuma qui s’élèvent déjà à plus d’un million d’euros depuis 2009. Les avocats de l’ex-chef de l’Etat attendent aussi que la Présidence sud-africaine prenne position sur le sujet.
D’autre part, la compagnie Thales, qui comparaît aux côtés de Jacob Zuma dans cette affaire, a déposé un recours jeudi matin pour tenter de faire annuler les charges. Le Parquet a donc besoin de plus de temps pour évaluer ces nouveaux éléments. En tout état de cause, ce premier procès Zuma ne devrait pas débuter avant le 12 novembre au plus tôt. C’est en tout cas la date évoquée par le Parquet, même si de nouveaux contretemps ne sont pas à écarter.
L’ex-chef d’Etat qui a dû démissionner en février est poursuivi pour fraude, corruption et blanchiment dans le cadre d’une vieille affaire d’armement. Il est accusé d’avoir touché des pots-de-vin de Thomson Csf – l’ancien nom de la société Thalès – dans le cadre d’un contrat d’armement de près de quatre milliards d’euros conclu en 1999. La filière sud-africaine de l’équipementier Thalès est également présente sur le banc des accusés.
rfi.fr