Un mandat d’arrêt a donc été déposé à l’encontre de Jacob Zuma alors que son procès dans une affaire de pots-de-vin avec le géant de l’armement français Thalès devait commencer. Pour lui laisser une seconde chance, il ne prendra cependant effet que le 6 mai, dans un peu plus de trois mois.
Pour sa défense, l’ancien Président sud-africain Jacob Zuma, qui ne s’est pas présenté devant la justice le 4 février, assure avoir des problèmes de santé. Il a en effet subi deux opérations au mois de janvier dans la capitale Pretoria et dit souffrir de troubles de la mémoire. Ces explications n’ont pas complètement convaincu la juge Navi Pillay.

Option médicale à défaut d’arguments
Les preuves présentées par l’avocat de Jacob Zuma n’ont pas suffi à convaincre la Cour. En l’occurrence, un certificat médical accordé par un hôpital militaire, sur lequel les dates auraient visiblement été modifiées, a déclaré la juge Pillay.
Jacob Zuma, que l’on dit à Cuba depuis deux semaines, semble avoir changé de tactique. L’ancien Président multipliait les appels et les recours en justice pour toujours ajourner son procès. A court d’arguments juridiques, il semble maintenant se tourner vers l’option médicale.
La justice a cette fois-ci accéléré. Zuma se retrouve dos au mur. S’il ne se présente pas à Pietermaritzburg le 6 mai, il pourrait tout simplement être arrêté, humiliation suprême pour lui.
rfi.fr