Le Congrès international de recherche contre le Sida se tient à Paris jusqu’à mercredi. Près de 6 000 chercheurs du monde entier y sont réunis et présentent leurs résultats en matière de traitement, de prévention, mais aussi de recherche fondamentale. En effet, on cherche toujours à mieux limiter la charge virale dans l’organisme des patients et une nouvelle étude a montré qu’un enfant, plusieurs années après avoir arrêté son traitement, avait toujours une charge virale quasiment nulle.

C’est un enfant sud-africain de neuf ans, qui habite aujourd’hui à Soweto et vit comme tous les camarades de son âge si ce n’est qu’il est séropositif depuis sa naissance. A l’âge de huit semaines, il a participé à un traitement expérimental qui consistait à le mettre sous antirétroviraux le plus vite possible. «Il a été choisi au hasard pour suivre un traitement antirétroviral précoce qu’on a arrêté vers son premier anniversaire, après 40 semaines de thérapie, explique le docteur Mark Cotton de l’Université de Stellenbosch, au Cap. Neuf ans plus tard, il ne suit toujours pas de traitement et sa charge virale est indétectable.»
Mark Cotton et son équipe pensent que la raison de cette rémission se trouve dans le système immunitaire et le génome de cet enfant. Une raison qui reste encore à déterminer précisément, mais qui rend optimiste : «Cela donnera beaucoup d’espoirs aux enfants en Afrique, mais cela montre bien également l’urgence qu’il y a à diagnostiquer et traiter les enfants très tôt.»
Comprendre quels mécanismes permettent à certaines personnes d’arrêter leur traitement est essentiel pour la lutte contre l’épidémie, mais il faut le rappeler, ces cas sont rares, seulement trois dans le monde. Ils ne doivent donc pas encourager les autres malades à cesser leur thérapie.
rfi.fr