Par Amadou MBODJI

– La prochaine Assemblée générale de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) sera très fortement épiée. L’Association des artistes et professionnels, et de la culture du Sénégal, Say wi, menace de s’opposer à la tenue de cette Ag prévue demain à Sorano. Pourquoi «La Sodav veut un simulacre d’Assemblée générale ? Alors que depuis le 7 mars 2021, ils n’en ont plus le droit. Il n’y a plus de Sodav depuis le 7 mars. Nous interpellons le Président Macky Sall, cette assemblée n’aura pas lieu. S’ils continuent de faire cette forfaiture, le 24 juin, vous verrez ce que vous n’avez jamais vu. Ce simulacre d’Assemblée générale ne se tiendra pas», menace le président de Say wi, Idrissa Diop, qui a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse tenue lors de la Fête de la musique. Présent à la conférence de presse, le président l’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart), Abdoulaye Mamadou Guissé, informe que des cars remplis d’acteurs culturels quitteront la banlieue pour prendre d’assaut le théâtre national Daniel Sorano pour «s’opposer à la tenue de cette Ag» de la Sodav. «La mission de la Sodav est terminée. Si ta mission finit, tu dois faire une évaluation. Il faut qu’on fasse l’évaluation des cinq ans», soutient Jules Guèye qui souligne que «la Sodav s’y est mal prise. Et la Sodav dit clôturer les candidatures le 3 juin. Les gens n’ont eu que 12 jours pour postuler. Et encore pour le faire, il faut passer par La Poste. C’est pour décourager les gens. Ils sont 36 et tiennent à changer le tiers du Conseil d’administration. Normalement, ce sont les deux tiers qui doivent bouger et le tiers se chargera de gérer l’administration. Ils l’ont fait sciemment», fait remarquer Jules Guèye. «Il faut qu’on dise au Président Macky Sall que la culture est malade. «Toutes les œuvres de Pape et Cheikh servent de générique à des émissions de télévision. Un membre du Xalam, Baye Babou, appelle en direct pour dire que ça fait dix ans qu’il a un générique qui passe à la télé, pas un centime ne leur a été payé», indique Idrissa Diop.
ambodji@lequotidien.sn