Jamais une élection pour la présidence de la Fédé foot n’a été aussi apaisée. Un mérite qu’on doit aux acteurs mais aussi à la Commission électorale, coachée de main de «Maître» par son président Seydou Diagne.

Par Hyacinthe DIANDY – L’Assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de football a vécu. Large vainqueur de Mady Touré (326 voix contre 123), Me Augustin Senghor a été réélu pour un 4e mandat, samedi dernier au Cicad. Une élection qui a connu un franc succès, avec l’image forte des deux candidats qui se sont congratulés sous les yeux du «Sénégal du foot».
Mais si cette élection, ainsi que celles de la Ligue Pro et la Ligue amateur, ont été une réussite totale, c’est parce qu’elles ont connu un processus électoral transparent. Et cela grâce au professionnalisme de la Commission électorale dirigée par Me Seydou Diagne. Du début à la fin du processus, l’avocat et son équipe ont tout assuré. Le semblant de contentieux concernant le droit de vote des équipes de beach soccer et brandi par le candidat Mady Touré, ayant été vite vidé.
Ayant pris l’option de privilégier la transparence à tous les niveaux, Me Diagne avait vite fait d’annoncer la couleur en déclarant vouloir s’assurer au préalable de la fiabilité du fichier.
«Vous savez qu’une commission ne peut pas faire une élection transparente et démocratique sans s’assurer de la fiabilité du fichier électoral. La Commission électorale a pris les attaches du Secrétaire général de la Fsf et va confronter ces données avec celles des Ligues régionales, en vue de débusquer les clubs actifs et fictifs», avait rassuré l’avocat.

Me Diagne : «Ces points importants qui ont marqué le processus électoral»
Dressant le bilan, Me Diagne revient sur les points importants qui ont marqué le processus électoral. «Il y a d’abord le respect du principe démocratique en organisant des élections inclusives, ce qui explique la réticence à exclure Mady et autres candidats sur le problème des casiers et certificats de résidence. Ensuite il y a eu le principe de transparence en envoyant des superviseurs de la commission jusque dans plusieurs Districts pour la première fois. En annulant et reprogrammant le District de Pikine (recours Samba Sarr en lui donnant raison).»
Le président de la Com­mission électorale s’est aussi félicité des innovations. A savoir «3 Bulletins uniques pour 9 élections dans la même Ag (7 août). La fluidité et la sécurité des accréditations. L’information de la presse et de l’opinion dans tout le processus ? La pédagogie devant les acteurs lors des assemblées, longues explications et argumentations des décisions de la commission, référence à la Charte du sport pour interpréter les statuts et règlements de la Fsf etc. C’est juste quelques exemples non exhaustifs». Me Diagne a aussi loué «la qualité et le rang des membres de la commission, leurs différentes expériences».
Mais qui connaît les «nombreuses casquettes» du juriste, on ne doit pas s’étonner du bon travail accompli. En effet, Me Seydou Diagne est spécialiste en droit du sport, notamment des procédures du Tas et des Fédérations internationales. Président de la Commission juridique du Cnoss, il est responsable des questions juridiques relatives à l’organisation des Joj 2026.
Secrétaire général de la Fédé de sports équestres pendant 4 ans avant d’être 1er vice-président, Me Diagne, qui a enseigné à l’Inseps pendant 12 ans, donne des cours à l’Institut «Edge» du Professeur Abdou­laye Sakho.
Un profil qui force le respect et qui permet à certains de venir prendre exemple du modèle sénégalais, à l’image du président de la Commission électorale de la Fédération guinéenne de football qui a assisté samedi aux assises du Cicad.
hdiandy@lequotidien.sn