L’association des lutteurs a toujours reproché au Cng la non-publication du rapport financier en fin de saison. Ces derniers exigeaient de savoir où va l’argent qu’on leur défalque à travers les sanctions financières qu’ils ont jugées trop élevées. Comme réponse, le président Alioune Sarr soutenait qu’en tant que structure d’exception, le Cng n’a de comptes à rendre qu’au ministre des Sports.
Un grand pas a été franchi par la nouvelle équipe du Dr Alioune Sarr ce samedi à l’Arène nationale lors de l’Assemblée générale d’informations de l’instance en charge de la lutte, avec pour la première fois le rapport financier qui a été rendu public.

Près de 390 millions Cfa de recette
Elargie à ses nouveaux membres dont l’ancien «Roi des arènes» Mohamed Ndao Tyson, le Cng a donc saisi cette occasion pour présenter son bilan financier 2018-2019.
Dans le document, on apprend qu’une recette de 386 922 029 Cfa a été réalisée et des dépenses qui se chiffrent à 374 220 089 Cfa. Une information rendue publique par Babacar Diouf, trésorier du Cng, qui renseigne que 12 millions Cfa est la somme restante dans les caisses du Cng.

4075 lutteurs
licenciés dont 1232 pratiquant la lutte avec frappe
Tenant à lever une «équivoque», le Trésorier général d’avancer que le nombre de lutteurs licenciés est de 4075 lutteurs dont 1232 pratiquants la lutte avec frappe contrairement au 10 mille licenciés agités par les acteurs de la lutte. «Les 1232 lutteurs ont ramené 12 000 320 Cfa dans les caisses du Cng en renouvelant leurs licences (2018-2019). Mais cet argent n’appartient pas au Cng qui n’a que 7 000 francs sur chaque licence d’un lutteur avec frappe vendue à 10 000. Si c’est pour les lutteurs des régions, le Cng tire 5 000 francs sur les 10 000 représentant le prix de la licence. Le reste de la somme est versée pour l’assurance des lutteurs», a indiqué Babacar Diouf.
En ce qui concerne les promoteurs de lutte avec frappe, ils sont au nombre de 17 et ont déboursé chacun 300 000 francs pour la licence. Alors qu’il est de 100 000 francs pour les promoteurs de lutte simple. Il existe 167 écuries et écoles de lutte qui payent chacune 10 000 francs pour les droits d’adhésion.

Près de 16 millions recouvrés pour les sanctions pécuniaires
Le Cng avait dans ses caisses 19 898 000 francs au début de la saison 2017-2018. Pour la saison 2018-2019, l’instance en charge la lutte a pu tirer 5 millions Cfa de la vente des licences des promoteurs de lutte avec frappe et 2 800 000 Cfa sur les licences des promoteurs de lutte simple. Pour ce qui est des lutteurs, l’enveloppe est de 25 559 000 Cfa. Les sanctions pécuniaires appliquées aux lutteurs ont rapporté au Cng, 15 895 000 Cfa, selon le Trésorier général.
Le Cng ne reçoit une subvention de l’Etat que dans le cadre du tournoi du chef de l’Etat. Pour la dernière édition, l’instance en charge de la lutte a reçu un appui de 40 millions Cfa de l’Etat. Cette somme est venue s’ajouter aux 21 millions Cfa mobilisés par l’instance pour ce tournoi qui a nécessité une enveloppe de 61 millions Cfa. Notons enfin que les frais relatifs à la prise en charge de l’Equipe nationale ont coûté 14 577 750 Cfa. En plus des 23 368 540 Cfa pour assurer le fonctionnement du Cng.
ambodji@lequotidien.sn