La cinquantaine, la dame Fatou Sy Thiam a été condamnée hier à 6 mois avec sursis pour avoir menacé de mort sa maman. A la barre, elle a présenté ses excuses à sa mère qui n’a rien réclamé comme dommages. Maty Mbaye lui a toutefois demandé de la laisser vivre en paix.
«Je veux qu’elle me laisse vivre en paix.» La vieille Maty Mbaye s’adressait ainsi hier au juge des flagrants du Tribunal de grande instance de Dakar et ses assesseurs pour se plaindre sa fille, âgée de 55 ans et qui a transformé sa vie en «enfer». Il s’agissait d’une affaire qui l’opposait à sa propre fille Fatou Sy Thiam. Malgré son état de santé et la vieillesse, elle a comparu debout à l’aide d’une béquille. Elle a expliqué qu’elle ne vit plus tranquillement dans sa demeure, sise à Liberté 4, à cause de la prévenue. Selon Maty Mbaye, pour un rien, sa fille s’insurge contre elle. Des déclarations qui ont été corroborées par la dame Lucie Sarr, par ailleurs petite-fille de la vieille. D’après elle, sa tante Fatou S. Thiam ne veut pas voir son ombre et celle de sa mère (qui est de même mère que la prévenue) dans la maison où habite sa grand-mère. «Lorsque je suis arrivée dans la maison, elle m’a signifié que ma maman et moi n’avons pas le droit de venir ici. J’ai alors rétorqué que tant que ma grand-mère est là, je viendrai. C’est après cela qu’elle m’a attaquée», dit la jeune fille.
C’est alors que la grand-mère s’est interposée pour les séparer. Et selon la partie civile, elle a été menacée par sa fille qui était hors d’elle-même, car gagné par la colère. Des accusations que la mise en cause n’a pas reconnues à la barre. Toutefois, Fatou Sy Thiam a présenté ses excuses à sa maman, mais aussi au Tribunal. D’ailleurs dans son réquisitoire, le procureur a remarqué que les faits sont constants. Il a requis l’application de la loi. La défense s’est rapportée à la décision du juge qui l’a sermonnée. «La maman aura toujours raison sur vous. Elle ne réclame rien. Elle ne veut que la paix. Essayez de vivre bien avec les membres de votre famille ! Tirez les leçons de tout ce qui s’est passé», a rajouté l’avocat qui a plaidé une application bienveillante de la loi pénale. La prévenue a été reconnue coupable des délits de menaces de mort, violences et voie de fait. Elle a été condamnée à une peine de 6 mois assortis de sursis.
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