L’Union européenne salue les efforts du gouvernement sénégalais dans la gestion des finances publiques. Par conséquent, elle a décaissé plus de 12 milliards de francs Cfa en guise d’appui budgétaire pour appuyer le secteur agricole.

L’Union européenne (Ue), dans le cadre de son appui budgétaire sectoriel au développement agricole durable et à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, a décaissé à la fin du mois de décembre 2016 un montant de 12,399 milliards de francs Cfa, 19 millions d’euros de dons budgétaires au titre de l’année 2016. En fait, l’Ue, pour justifier son geste salue  les efforts du gouvernement sénégalais avec «les progrès enregistrés dans le maintien d’une politique de stabilité macroéconomique et dans la mise en œuvre de la réforme des finances publiques, ainsi que des progrès enregistrés dans la politique sectorielle du développement agricole durable et la sécurité alimentaire». «La stabilité du cadre macroéconomique et la robustesse de la croissance ont été confirmées pour 2016. L’Ue salue les améliorations constantes apportées au climat des affaires et invite le gouvernement à poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles en particulier celle relative au plan de restructuration des agences», se félicite l’Ue dans un communiqué reçu hier. Dans le domaine de la gestion des finances publiques, le Vieux continent salue la poursuite de la mise en œuvre des réformes «afin de consolider les acquis dans la transparence budgétaire, l’amélioration de l’efficacité et la qualité de la dépense publique, la mobilisation des recettes ainsi que le contrôle externe».
Parmi les principaux points de progrès mis en exergue par l’Ue, on relève le rattrapage du passif de contentieux fiscal pour lequel un dispositif a été mis en place pour traiter le stock des années 2013, 2014 et 2015 ; le démarrage de la 2ème phase du projet du Fichier unifié des données du personnel de l’Etat (Fudpe) qui prévoit la réalisation de l’extension de l’audit physique et biométrique des agents de la fonction publique aux agences, universités et entreprises du secteur parapublic ; la poursuite de l’exercice d’évaluation ex-ante par la méthode d’analyse coûts – avantages des projets contribuant à l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent (Pse) ; le vote de la loi relative au statut des magistrats de la Cour des Comptes. «L’Ue et le Sénégal approfondiront le dialogue relatif à la question clé de la transparence et du ciblage des subventions agricoles, ainsi que la meilleure articulation entre mécanismes de protection sociale et aide alimentaire d’urgence en cas de crise. En dépit d’efforts réels, la question de la qualité du capital semencier du pays reste d’actualité. L’Ue et le Sénégal continueront également à travailler sur l’amélioration des statistiques agricoles», conclut le communiqué.
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