En attendant la validation par le président de la République, Macky Sall, la date du 1er décembre est retenue pour le démarrage de la campagne de commercialisation arachidière. Et le prix au producteur est maintenu à 210 francs Cfa le kilogramme, «les 4,9 milliards que l’Etat doit aux huiliers seront payés avant la fin de l’année». Ce sont là, entre autres, les mesures qui sont sorties du Conseil interministériel tenu hier sur la campagne 2017-2018.

La date du 1er décembre est pour le moment retenue pour le démarrage de la campagne de commercialisation de l’arachide au Sénégal. Et le prix au producteur est maintenu à 210 francs Cfa le kilogramme, malgré une baisse des cours mondiaux. En attendant la validation de ces mesures par le président de la République, les propositions du ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Papa Abdoulaye Seck, ont été pour l’essentiel adoptées lors du Conseil interministériel, a annoncé hier le secrétaire général du gouvernement. «Concer­nant les factures en instance de la dernière campagne, elles ont été pratiquement soldées. Donc, on peut dire que par rapport à la campagne, sur des autorisations d’à peu près 41 milliards, il reste à peu près 2 milliards à solder et ça le sera avant la fin de l’année. De la même manière, les 4,9 milliards que l’Etat doit aux huiliers seront payés avant la fin de l’année», informe Seydou Guèye.
Face à la presse après la réunion à huis clos, le ministre a indiqué que l’Etat a pris des dispositions pour accompagner la Sonacos à mobiliser les ressources nécessaires à son implication dans la campagne. Par rapport aux exportations de l’arachide, M. Guèye renseigne que des mesures ont été également prises par le gouvernement. «L’expo­rtation des semences certifiées est interdite. Il est permis maintenant aux exportateurs de mener leur transaction au niveau des points de collecte. Il y a eu un point de discussion avec un engagement du gouvernement à ramener la taxe à l’exportation qui est de 40 francs dès que possible à 30 francs», selon Seydou Guèye. Et d’ajouter : «L’autre mesure porte sur la reconstitution du capital semencier. Elles sont de deux ordres : une collecte de 20 mille tonnes de semences écrémées pour corriger le déséquilibre variétal au niveau du programme de multiplication des semences. De la même manière, l’Etat va prendre une réserve de 10 mille tonnes de semences destinées à la zone sud pour des questions d’équilibre.»
Il s’est félicité dans le même temps d’un «hivernage très pluvieux qui était bien réparti à l’exception de quelques localités sur l’étendue du territoire. Ce qui devrait nous valoir des récoltes abondantes pour l’ensemble des spéculations». A son avis, ces bonnes performances dans le domaine de l’agriculture sont le fruit des efforts du monde rural, mais aussi de l’Etat à travers une politique de subvention. Il argumente, chiffres à l’appui : «Pour la campagne écoulée, il y a eu 25 milliards à peu près de subvention répartis pour 15 milliards vers les intrants. Mais c’est également dû à l’accroissement de l’utilisation de semences certifiées. Jusqu’en 2012, le capital semencier était de 6 mille tonnes. Et aujourd’hui, nous sommes à 55 mille tonnes de semences certifiées».
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