Au-delà du Bud Sénégal dans la commune de Diamniadio, des sites d’expérimentation de la culture de blé situés dans les départements de Dakar, Pikine, Keur Massar et Rufisque ont donné des résultats jugés «satisfaisants».Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) –
La région de Dakar, zone de culture à grande échelle de blé ? En tout cas, les résultats jusque-là obtenus avec la phase d’expérimentation lancée l’année passée font de Dakar un lieu adéquat pour la culture de blé. Des cinq sites expérimentaux choisis à travers le pays l’année dernière, celui de Bud Sénégal dans la commune de Diamniadio avait donné «les meilleurs résultats», selon le Ministre de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire (Maersa) d’alors, Aly Ngouille Ndiaye, après une tournée sur le site.
Cette année-ci, de nouveaux sites défrichés dans la région ont aussi donné des résultats satisfaisants, à en croire le Directeur régional de développement rural (Drdr) de Dakar, Oumar Mbengue. Vendredi, il a procédé à une visite des sites d’expérimentation situés dans les départements de Dakar, Pikine, Keur Massar et Rufisque. «Nous avons semé le blé au mois de décembre, il s’agit d’une variété qu’on appelle Misr 1, qui nous vient d’Egypte. Donc, nous avons confirmé que cette variété s’adapte bien à la région de Dakar. Qui dit la région de Dakar parle de son microclimat très favorable, le blé aussi est une culture qui aime les zones froides comme Dakar, avec des températures variant entre 20 et 25 degrés. Donc, nous avons vu que le blé s’adapte bien à la région de Dakar», a indiqué M. Mbengue lors de la visite de parcelles de blé établies à Malika (Keur Massar). «On a du blé arrivé à maturité qui a fait maximum 3 mois ; donc ça confirme que le Sénégal peut s’en sortir avec le blé», a poursuivi l’ingénieur agronome. «On est tout juste au démarrage du programme, et déjà l’année passée on a expérimenté le blé qui nous a donné des résultats très satisfaisants avec des rendements qui pouvaient aller jusqu’à 5 tonnes. Sur des parcelles de 2400 mètres carrés, on a eu presque 1 tonne 700 avec des variétés ; donc je pense que ça se confirme encore cette année», a-t-il insisté pour démontrer le haut potentiel dans la région. M. Mbengue a dégagé en perspective la probabilité de multiplier les parcelles de culture de blé à l’échelle de région. D’après lui, les énormes quantités importées annuellement devraient guider le pays à s’investir au maximum dans la production locale de cette céréale. «Je pense que cela peut nous valoir d’énormes satisfactions», a-t-il dit, appelant le cas échéant le ministère à livrer assez tôt les semences et à accompagner les producteurs dans le cadre de la subvention. Dans sa déclaration à la presse, M. Mbengue a aussi soulevé l’opportunité d’ouvrir aux autres spéculations la zone des Niayes principalement, destinée à l’activité horticole. «Le blé doit être intégré dans les systèmes de production pour permettre d’avoir une diversification. Comme on est dans le domaine des Niayes où c’est l’horticulture qui domine, il va falloir que les producteurs intègrent cette culture qui vraiment présente des avantages», a fait remarquer le Drdr de la capitale.
abndiaye@lequotidien.sn
Sommes surpris. Très intéressant. Espèrons que le Sénégal produira un jour assez de blé pour sa propre consommation.
Vous avez parlé de BUD Sénégal. Dommage que cette entreprise n’existe plus. Il avait connu un bon début et les produits agricoles qui sortaient de ses périmètres agricoles étaient visibles dans certains de nos marchés. M Bator Diop en était le responsable.
Je félicite la recherche mais j’aimerais avoir les résultats au niveau des autres points d’essai particulièrement à la vallée du fleuve Sénégal.