Pour le renforcement de l’innovation dans le secteur agricole, le projet Tap-Ais (plateforme pour l’agriculture tropicale-système d’innovation agricole), qui a été lancé dans neuf pays dont le Sénégal, cible 5 domaines prioritaires.Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant )

– Dans le contexte de changement climatique, l’innovation dans le secteur agricole devient un impératif. C’est dans ce sens qu’a été lancé le projet Tap-Ais (plateforme pour l’agriculture tropicale-système d’innovation agricole), financé par l’Union européenne pour un montant de 5 millions d’euros, soit environ 3 milliards 275 millions de francs Cfa, dans neuf pays. Les différents acteurs impliqués dans ce projet à l’échelle locale se sont retrouvés mardi au Ministère de l’agriculture et de l’équipement rural (Maer), pour partager sur le système d’innovation agricole pour plus de performance dans le cadre de ce projet. «Ce projet a été adossé à un certain nombre d’actions dont un diagnostic orienté-action pour tester les capacités d’innovation des pays, identifier les faiblesses qui sont liées au développement des innovations et mettre en place des actions pour corriger et renforcer ces systèmes d’innovation», a expliqué, en marge de la rencontre, Souleymane Sarr, Coordonnateur national du projet Tap-Ais. Le diagnostic a porté sur l’approche Shep menée par la Direction de l’horticulture, les villes intelligentes face au climat en soutien à la transition agro-écologique sous la conduite de l’Isra, le nouvel outil numérique (outil Saida) porté par l’Ancar ainsi que le système de champ-maison (Tolou keur) géré par le projet d’écovillage. «Des informations fiables et pertinentes sont issues du diagnostic pour le renforcement des capacités de notre système national d’innovation agricole», s’est félicité Younoussa Mballo, conseiller technique n°1 du Maer, tout en faisant part de la volonté des autorités à assurer le suivi et la mise en œuvre des activités de renforcement des capacités et de dialogue politique. Il a dans la lancée invité la Fao et l’Ue à poursuivre l’accompagnement pour la mise en œuvre du projet. La rencontre a permis d’énoncer une feuille de route provisoire axée sur cinq domaines prioritaires. Il s’agit de l’institutionnalisation des processus d’innovation inclusifs dans le système de recherche, nouveaux services et instruments de soutien pour les premières phases de l’innovation, de l’alignement des efforts aux niveaux local et national pour plus d’innovations pour la transition écologique, du renforcement des capacités pour une gouvernance efficace des Ais nationaux et de l’instauration de dialogues politiques sur les points de blocage et à surmonter et les instruments politiques possibles pour stimuler l’innovation agricole sont les cinq actions. Organisation d’une série d’ateliers consultatifs multipartites, organisation de journées de solution entre innovateurs et prestataires de services, identification de mécanisme pour répondre aux besoins de développement, renforcement des capacités de organisations pivots sont les activités à mener jusqu’en 2023 pour l’exécution de la feuille de route.
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